C’est bien sur un slogan pas de chez nous. On le remplacerait, volontiers, par «tu es tombé sur un casque ? mets ta tête». Peut-être que nos chefs, moins couverts, seraient plus aérés, moins en sécurité, mais plus disposés à fonctionner adéquatement. Vous comprendrez aisément pourquoi, fi notre douar, il n’y a pas de campagne pour l’usage du casque. On lancera incessamment une campagne pour l’usage de la tête, cela nous évitera de réfléchir comme nos pieds. Et de faire porter, à chaque bêtise, la casquette aux autres.
Couvre-chef par El-Guellil
Bekri, il y avait le kembouche, le chèche, le tarbanti, ou la aamama, chaque région l’affublait d’un nom. En même temps bien-sûr, d’autres, sur leur tête, mettaient des chapeaux, et selon le pays, cet accoutrement avait un nom. Mais notre époque, elle, a ça de particulier : le casque. Casque de vélo, casque de moto, casque de hockey, casque de football, casque de base-ball, casque de boxeur, casque de travailleur, casque de salarié, casque de soudeur, casque de plongée – casque d’écoute – casque de montagne – casque de bain – casque de pilote de course, casque d’aviateur, casque d’armée, et chaque Etat a le sien. Quand c’est les Nation unies, c’est le casque bleu. Plus petite et plus recherchée, on découvre aussi la casquette. Le képi. Autant d’équipements pour couvrir des chefs. Parce que ça s’appelle aussi des «couvre-chefs», comment expliquer que nos organismes soient si mal dirigés par tous ces chefs, ces têtes sécurisées ? Alors balak ils craignent tellement de perdre la tête qu’ils se calent le casque jusqu’aux oreilles et s’en servent comme instrument de sécurité pour protéger leurs pouvoirs… Takhti rassi. Il est connu le slogan qui dit «es-tu tombé sur la tête ? Mets ton casque.
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13 juillet 2013
El-Guellil