C’est déjà le cas pour la quasi-majorité de cette inhumaine humanité, touchée par le fléau du chômage et faisant des sans-travail, les nouveaux «pestiférés» des temps modernes.
Déclassés par la « déesse » productivité et remisés dans un nouveau moyen-âge par la mondialisation de l’économie, de trop nombreux hommes et femmes se retrouvent, aujourd’hui, en quête de subsistance, errant comme des damnés sur les autoroutes du commerce mondial telles que tracées par les experts du F.M.I et autres investisseurs institutionnels. Fruit de la passion monétaire, la performance s’inscrit, dorénavant, comme seul refuge à l’œuvre de l’homme, seule référence raisonnable et seul atout de vie.
Les soldes de tous comptes sont le seul langage qui s’installe. Et, soldés comme nous le sommes aujourd’hui sur les ordinateurs de nos bailleurs de fonds, nous ne valons plus grand-chose sinon le prix affiché et fluctuant des barils de pétrole que nous allons bientôt solder. Sans ça manessouaouch soldi ! Les prochaines journées mondiales du Travail vont être remplacées par une marche funèbre vers un servage annoncé. La rigueur, est maître-mot dans tous les pays. La crise. La peur du lendemain. Se serrer la ceinture. Et le bâton pour réprimer toute manifestation de mécontentement.
A côté d’autres magouillent pour assurer les arrières. Et l’avenir des arrières petits-fils. Des scandales qui cachent les vrais scandales. Des scandales pour occuper l’opinion. Une opinion qui ne croit plus en rien. El khobz, el khedma, soukna Yacine va ressusciter et réécrire «l’homme aux sandales de caoutchouc » !
10 juillet 2013
El-Guellil