Les acheteurs auraient-ils disparu également ?
Non, ceux-là ont transhumé sur les hauteurs vers la nouvelle ville. La faute à qui ? Certains expliquent cette situation par l’arrivée du tramway, empêchant l’accès des magasins durant des mois, ce qui a causé leur mort à tous ! D’autres expliqueront que le centre devenait inaccessible en termes de prix. Puis, certains sont persuadés que les acheteurs de rien (comprendre de tout sauf de la nourriture) sont concentrés aux extérieurs. Qui a raison ? Le commerce pardi ! Cette situation désoriente actuellement les acheteurs comme les vendeurs. Mais ceux-là croient toujours au potentiel commerçant, car la plupart ne vendent pas leurs boutiques, ils souhaitent louer en attendant des jours meilleurs. Quant à une infime partie d’entre eux, chargés à bloc de l’optimisme marchand, ils essayent de vendre ces biens «10» fois leurs prix. Malheureusement, ils oublient toutes les règles basiques d’une balance établie qui dit : coin vendeur, local convoité. Lorsqu’on observe les marchandises des boutiques de l’artère commerçante principale du centre, on s’aperçoit que ce sont les mêmes produits qu’on trouve à Mdi Djidida, sauf qu’ils sont éclairés par des spots brouillard. Brouillant toutes les pistes de fabrication.
Les yeux éblouis, on devient aveugle et on achète à «3» fois le prix. On est heureux car on a acheté en boutique et qu’on a eu le sourire d’un vendeur qui a eu le temps de s’intéresser à nous avec amabilité. Il est temps de se demander ce qu’on achète vraiment. Laissez vos porte-monnaie chez vous. Cela vous aidera à prendre les bonnes décisions. En attendant, les marchands des quatre-saisons sont les seuls à être cohérents. En tout cas, nous habitants du centre, on a moins de bruit.
7 juillet 2013
El-Guellil