Revenons à nos rats des villes. Eux ne voient pas du tout la chose d’un même œil. La plage, ce n’est pas pour tout de suite. Le bronzage, les glaces et la frime n’en parlons pas. Quant aux tenues et scandales d’été, n’y pensons plus. A chaque croisement de bonhommie, le froid est cité en premier lieu. «On n’a rien compris khouya, sayafna et maintenant on sort les parapluies». Les bras entourés autour du corps ou parfois en croix faisant rempart contre cet agresseur. Et pourtant, et pourtant. Vive l’eau. Si seulement elle pouvait rendre la clarté à cette société. Rendez-vous compte du black-out que vivrait la ville!
La pluie si fragile est une arme ici dans la ville notamment. Elle a vidé les tramways des voyageurs anormalement nombreux et surtout pas pressés. Elle a même chassé de nombreux commerçants de la Bastille. Ils n’ont pas tenu la citadelle. La citadelle dégoulinante glissait sous le pavé avec les eaux usées. Des petits oueds ici et là empêchaient la traversée de ruelles qu’on piétine allégrement les jours secs.
Et des jours secs il y en aura ! Le ghachi va se mettre à ses moustiquaires. Les plus nantis à leur clim. L’air sera conditionné. L’avenir lui-même d’ailleurs est conditionné. C’est grave docteur ? Et la rumeur répond au silence et la rue meurt en silence désertée par les badauds chassés par le soleil Résultat, il pleut on se plaint, il chauffe on se plaint !
7 juillet 2013
El-Guellil