Mais que deviendraient alors tous ces établissements scolaires et autres? Ils seront, tout simplement, affectés au ministère de l’Agriculture. La démarche serait simple. A chaque Algérien on donnera quelques brebis et un étalon. Les écoles seront transformées en bergeries et les classes divisées en mini-zriba. Plus de devoirs. Le seul devoir serait que chacun élève ses têtes et apprenne à son enfant le métier de berger. Les brebis ont, pour ceux qui ne le savent pas, deux portées par an. Imaginez un peu le cheptel dans chaque quartier. Les plus âgés élèveront des vaches. Même phonétique : «tables-étables». El begri, ça donne du veau, de la viande et surtout du lait. On apprendra à nos filles à traire les vaches, fabriquer du fromage et autres laitages. En quelques années on deviendra le plus grand pays producteur d’ovins, bovins et dérivés. On palliera ainsi à un éventuel épuisement des ressources pétrolières. On développera les tanneries au lieu de ces écoles où se développent des âneries. Le sof, la laine, il y en aura à gogo. Donc l’industrie textile reprendra. Aucune crainte! l’éleveur ne pourra jamais laisser ses bêtes mourir de faim. Il ne fera pas grève. Tout rentrera dans l’ordre dans ce monde de bergers.
Une fois tout cela réalisé, on vous demandera de faire rentrer vos enfants qui sont dans les écoles à l’étranger, là où on crée les ressources humaines. Derrière leurs pacages, ils repenseront des réformes scolaires pour nos enfants, ils construiront des écoles comme ils en ont vu felghorba. Ils viendront mel kharij, pour devenir ministre de et d’eux ils choisiront leur président et nous on continuera à les transformer en bergeries et zriba, on y fabriquera notre fromage. Il sera algérien, c’est certain ! Donc, dès maintenant, laissons les enseignants crever de faim. Et qu’on en finisse !
5 juillet 2013
El-Guellil