Et pourtant, ils n’ont pas les mêmes heures de décollage et tout le monde sait que cet aéroport n’a pas autant de pistes pour organiser un tel ballet de départs. Dans un mouchoir de poche. Surtout en période de Omra.
Le contrôle est le plus draconien. A vous dissuader de voyager. Une compétence rare qui devrait alimenter les écoles aéroportuaires du monde entier dans le cadre de cas pratiques à éviter. Des « worst practices ». « 2 » guichets sont ouverts à raison d’un passager par tranche de 15 mn – une file d’attente mêlant jeunes, vieux et enfants se serrent pour faire face à un afflux de passagers poussés par la speakerine à rentrer en salle d’embarquement et des agents tranquillement installés dans leurs boxes à vérifier et regarder les fâchas des voyageurs, poser quelques questions du style « quand êtes-vous arrivés en Algérie ? » comme si le tampon d’entrée ne pouvait pas les renseigner – « chez qui étiez-vous en Algérie ?, où séjourniez-vous ? » Quel intérêt toutes ces questions pour passer une frontière ?
Douze contrôles sont nécessaires avant d’accéder à l’avion : enregistrement par la compagnie lors de la remise du billet, le contrôle à l’entrée de la salle du passage de la police des frontières par un membre de la compagnie et un autre check par un représentant de la police des frontières, un contrôle au guichet de la police des frontières avec tampon du passeport et du titre d’embarquement, un contrôle des représentants de la douane, un contrôle au passage x-ray de la police, un contrôle par la compagnie avant l’accès au bus qui transporte vers l’avion, un contrôle à la sortie du bus par la police, un contrôle des bagages à main par la police, une reconnaissance des bagages sur le tarmac, un contrôle au pied de la passerelle menant à l’avion du titre d’embarquement par la police et prélèvement d’une partie de celui-ci. Un scan « détecteur de métaux » par le chef d’escale avant l’entrée dans l’avion. Mais ce qui manque c’est le scan qui permet de contrôler « les passe-droits ». Mais il paraît que c’est pire à l’étranger.
5 juillet 2013
El-Guellil