D’une manière générale, l’oiseau babille, chante, gazouille, jabote, piaille, piaule, ramage. Le piaillement est un appel bref, les oisillons piaillent pour réclamer de la becquée. Le gazouillis est un petit chant. Le pépiement est une série de petits cris brefs, peu sonores. Le babil est un chant répétitif qui ressemble à un récit humain.
Mais contrairement au zaouèche, l’homme, versatile et opportuniste, peut changer de vocalise. Prenons le piéton. Il traverse en diagonale et n’acceptera pas qu’un automobiliste lui rappelle, d’un coup de klaxon, qu’un passage protégé, c’est fait pour être utilisé. «Teire, teire, klitou lardh !». Ce même chauffeur, une fois sa voiture garée, redevenu le piéton de l’instant, il oubliera le trottoir pour marcher «en deuxième file» pensant qu’il a son clignotant sur le fessier ; il traversera quand il voudra faisant signe à l’auto qui a freiné in extremis de faire attention. «Raak aveugle, tu ne vois pas que je coupe la route (attention couper la route n’est pas traverser la route), ya khi arriviste , inal bou el kridi automobile , tahia el djazaïr ». El boulici, en face, rigole, leur demandant de circuler, au moment où sa collègue boulicia, derrière son sifflet, tente de «dénouer un bouchon». Le code de la route est adapté à notre code de conduite. Qui ne cèderait pas le passage à une ambulance qui avance toutes trompettes dehors à midi, heure de pointe des ambulanciers au resto de l’hôpital ? J’en passe et des meilleures On peut installer une guitoune qui annonce un décès, et c’est toute la circulation dans un quartier qui est déréglée. Adhama Allahou ajrak Allah yaatik assabr ya Ci visme.
4 juillet 2013
El-Guellil