Les cinq rêvent de prendre le pouvoir, comme leur père. Prendre le pouvoir par le dos, dit Bel Mokhtar. Prendre le pouvoir par les épaules et lui dire des mots gentils, comme pense Amar Ghoul. Ou prendre le pouvoir par la patience comme le pense le MSP, Mokri et Soltani. Ou prendre le pouvoir par la main et l’épouser dans un grand hôtel du Qatar comme la famille Abassi. Ou prendre le pouvoir par le chaos, la foule et les pieds comme en rêve Benhadj Ali. Ou prendre le pouvoir pour un imbécile comme persiste à le croire Djaballah. Tous rêvent de prendre le pouvoir, de l’épouser, de lui faire des enfants, de se multiplier. Et après? Dieu trouvera la suite que Morsi n’a pas trouvé. Dès qu’ils prennent un État, les islamistes le transforment en tapis de prière puis attendent la fin du monde. C’est leur métier et ils ne savent pas faire autre chose. Ils n’ont pas de stratégie pour le pain, l’assiette, l’avenir, la liberté ou le bonheur. Le but est après la mort, pas avant. Ils n’ont pas de nationalité propre dans le cadre de la Oumma. Ils peuvent se rencontrer à Sidi Fredj ou a Honolulu, c’est la même terre, la même idée, le même but. Ils sont frères. Ils se préparent donc, solidaires, pour l’Algérie. C’est le temps des Foutouhates pour eux, après la victoire en l’Égypte, en Tunisie et en Libye. La reconquête. Et nous? Ceux qui ne se convertissent pas seront tués ou vendus ou exilés ou paieront l’impôt, la jizya. La dernière réunion des islamistes à Sidi Fredj n’est pas une petite fête d’anniversaire. C’est une revue des troupes.
Les néo-Foutouhates et Ghannouchi en Khomeini sunnite par Kamel Daoud
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2 juillet 2013
Kamel Daoud