Assaillis que nous sommes par tous les médias des nouveautés du moment, si nous refusons de nous y soumettre, nous sommes dits «démodés», «hors norme». Les médias halal ou pas halal, de la mode, une grande influence sur nous, car nous sommes quasiment obligés de nous y soumettre, sinon nous nous retrouvons en marge de la société. Mais quelle société ?
Suivre les tendances du moment pour manifester son originalité est une méthode surprenante, puisqu’en contrepartie, la mode apporte une uniformisation de la société.
Phénomène éphémère, la moda se renouvelle en général tous les six mois. Amala khouya, il te faut une mise à jour semestrielle, sinon, «tu es fermé ou kharij makène taghtiya». Mouchkila pour celui qui tente de représenter la durabilité et la stabilité de son identité. Si cela se limitait à une manière particulière et passagère de s’habiller, ngoulou on peut faire un effort. Mais quand la mode touche ta manière de vivre, de penser, et que l’on te pousse à te lier à un milieu et à une époque déterminée, amala là, rien ne va plus. Nous avons nos repères, nos pères et nos impairs. Modez-vous si cela vous convient. Nous resterons en mode silence. Mais un silence qui ne veut pas dire crainte. Notre mode silence on l’appellera tolérance ya nass la moda.
2 juillet 2013
El-Guellil