D’autre pensent que c’est politique. Mais nul ne s’explique ce schmilblick.
Quelle que soit l’essence de la crise, il y a pénurie. Les pompes ferment les unes après les autres.
Et celles qui restent ouvertes servent au compte-gouttes pour contenter tout le monde.
Des chaînes interminables et des questionnements qui n’en finissent pas.
On est à quelques jours de sidna ramdane et si les réservoirs des transporteurs commencent déjà le siam, c’est qu’il va faire très chaud sur les étals qui n’auront rien à étaler pour satisfaire la demande des « carêmeurs ». Qui va acheminer les fruits et légumes si le mazout venait à manquer ? Ce n’est sûrement pas les tramways qui commencent à sillonner nos villes. Chaud devant, chaud. En plus de la température Allah ijib chi rahma. Mais la rahma de moulana à elle seule ne fera pas la chorba. C’est une grande hrira qui bout dans une cocote, qui siffle un début de jeûne qui nous mijote des inconnues. Mathématiciens à vos tablettes ! l’équation n’est pas simple. Un pays sans mazout, donc sans transport, donc sans marchandise, devient un pays sans oreilles. Aucun discours ne peut l’apaiser. El kerch ce n’est pas de la rigolade. Et ce n’est pas la rencontre Réal de Madrid – équipe nationale qui calmera les esprits chauffés sans carburant. C’est à l’effet contraire qu’il faut s’attendre. Ce n’est pas l’animation des places publiques par des glaylya, qui apaisera le masrane vide.
En août 1972, 150 000 commerçantsmanifestent dans les rues de la capitale chilienne pour protester contre l’inflation, et le 10 octobre, la confédération chilienne des transports paralyse le pays. A Santiago, les femmes défilent contre le gouvernement en cognant des casseroles vides. Des camionneurs, des chauffeurs de transports en commun ont aussi manifesté leur mécontentement c’était au Chili c’était la veille du coup d’Etat contre Allende.
2 juillet 2013
El-Guellil