Démembrer l’Algérie, l’anéantir, la réduire, la dompter pour mieux l’asservir et l’annihiler, tel a toujours été le rêve de ceux qui depuis très longtemps ne cessent d’agresser notre peuple et de provoquer notre pays. Mais 1830 fût sans doute la séquence la plus marquante tant elle continue encore de malmener cette terre d’Islam qui de tout temps fut hospitalière et offrit gîte et couvert à tous ceux qui, persécutés et meurtris sous d’autres cieux, eurent un jour besoin d’un abri. Notre bonté et notre générosité sans limites nous réservèrent souvent bien des surprises et combien de pays frères mêmes parmi nos plus proches voisins parièrent souvent, notamment durant les années sanglantes vécues par notre peuple, sur notre fin prochaine. Et ceux qui en 1962 durent renoncer à ces contrées qui ne furent jamais les leurs ne pardonnèrent pas l’audace de ces femmes et de ces hommes d’honneur qui un jour décidèrent de rompre les chaînes de la servitude et de la soumission. Et ils ne lâchèrent jamais prise. Nous accédâmes à une indépendance chèrement conquise mais notre répit fut de courte durée. La pire des offenses fut ainsi cette chape de plomb qui depuis des décennies nous est infligée. Du collège des indigènes sous le colonialisme, nous sommes passés à celui de peuple en cage, réduit à quémander un crouton de pain, une once de liberté et un zeste de justice. Notre honneur fut souvent réduit en miettes et nos propres frères n’hésitèrent pas à taire dans le sang cette audace têtue qui continue de nous habiter au plus profond de notre être. Celle que nous héritèrent de nos ancêtres et qui consiste en cet amour incommensurable pour ce pays, le nôtre, celui qui enfanta Massinissa, Saint-Augustin, l’Emir Abdelkader, Cheikh Ahedad, Ben Badis, Ben m’hidi, Abane mais aussi Ali la Pointe, Ali Benchikh et Ali Benhadj. Et ce pays est aujourd’hui encore et toujours au cœur de la tourmente. Ainsi dans un « point d’ordre » régulièrement publié dans les colonnes d’un grand quotidien national [I], un éditorialiste connu reprend à son compte les termes utilisés par un parti politique algérien, le RCD, à propos de l’acte de guerre avorté commis contre l’Algérie à l’endroit du site gazier de Ain Amenas en écrivant « les moyens destinés à assurer la sécurité de l’Algérie ont été plutôt utilisés dans la répression des manifestations pacifiques des algériens». Ainsi et alors que dans de nombreux pays l’expression pacifique du mécontentement politique et des revendications sociales et sociétales par des manifestations populaires constitue un exercice sain de la liberté et de l’apprentissage du vivre – ensemble et un exutoire nécessaire pour éviter les dérives extrémistes et pire les mouvements de guérilla, il semble que le choix entêté de l’endiguement répressif de l’expression des libertés ait constitué une option lourde de ces deux dernières décennies. Et la crise que vient de vivre notre pays et qui continue de susciter moult interrogations nous rappelle que tout est encore si fragile. Elle nous rappelle aussi l’impérieuse nécessité de tirer de ces tragiques événements les leçons qui s’imposent. Ce pays est le notre et nous ne disposons pas d’une terre de rechange. Alors peut-on aujourd’hui dire ce qui ne va pas et ce qu’il y a lieu de faire pour que les choses aillent mieux ? Peut-on encore faire ensemble tous front pour que l’on puisse protéger cet immense pays qui est le nôtre ? Il est vrai que les turbulences actuelles profitent à ceux qui ne pensent qu’à piller l’Algérie avant de s’enfuir sans doute un jour et pour ces derniers le changement pacifique conduit dans la bonne direction n’est pas nécessaire et ils continueront de plaider avec acharnement pour que rien ne change. Mais nous continuons cependant d’espérer qu’il existe encore en ces terres bénies du Ciel des femmes et des hommes intègres, dévoués et qui ont encore le sens du devoir, de l’abnégation et du sacrifice. Les événements qui viennent de se produire démontrent également que la sécurité de nos installations et sites industriels stratégiques notamment ceux liés aux activités du pétrole et du gaz semble ne pas avoir été assurée comme il se doit. Si l’accès à ces sites a été rendu extrêmement difficile aux algériens venus du Nord, l’étanchéité de nos frontières sud semble ne pas avoir été garantie. Mais il ne s’agit plus de faire des procès d’intention à quiconque ni de remuer le couteau dans la plaie. La crise que nous venons de vivre ne doit pas constituer un nouvel alibi pour perdurer à ne rien changer mais plus une opportunité pour prendre enfin conscience que la survie de notre pays est beaucoup plus importante que celle de ceux qui le dirigent. Le défunt Président Boumediene plaidait pour la construction d’institutions qui survivent aux hommes. Nous n’y sommes pas encore et les questions de sécurité nationale, de sécurité alimentaire, d’environnement, etc., mais aussi de notre propre survie dans un environnement géographique devenu imprévisible et extrêmement instable ont été évacuées, y compris dans le débat public et ce malgré les nombreuses alertes entendues ici et là, au profit du débat stérile autour de questions secondaires comme les luttes intestines de leadership au sein des partis politiques au pouvoir, les profils des futurs présidentiables où encore la question récurrente du 4éme mandat présidentiel. Il est temps aussi et à propos de ce dernier point que cessent toutes ces danses du ventre de courtisans qui s’expriment à la place du Président lui-même comme si ce dernier était devenu muet où ne disposait pas des facultés, de l’intelligence et de l’intuition nécessaires et suffisantes pour s’exprimer sur ce sujet et dire s’il en a vraiment encore envie. Le consensus national dont parle aujourd’hui et pour la première fois certains, il vaut mieux tard que jamais, est nécessaire mais faut-il encore expliciter le contenu que l’on souhaite conférer à ce concept. Il ne s’agit plus de trouver de nouveaux prétextes pour consolider le statut quo mais d’oser la véritable transition pacifique, celle qui permet enfin à la véritable opposition politique, nationaliste, islamiste et démocratique, de s’exprimer et d’exister. Et il ne s’agit plus aussi de doper artificiellement la scène politique et la rendre inaudible pour mieux arbitrer, en guise de fausse liberté d’expression, la cacophonie ambiante. Cela ne sera pas profitable à court terme et nul ne peut hélas noyer le poisson dans l’eau. L’opportunité de la prochaine élection présidentielle devrait permettre, face à la déferlante malienne qui risque de nous engloutir, de consolider une véritable sortie politique à la crise de crédibilité que nous vivons pour permettre l’émergence d’une véritable assemblée représentative, capable de légiférer en toute liberté et en toute indépendance et de faire face à la menace qui vient. L’Algérie n’a pas vocation à s’impliquer dans des conflits qui ne sont pas les siens mais doit impérativement se protéger et protéger son immense territoire. La crise malienne exacerbée par l’intervention militaire en cours va engendrer plus de complications qu’elle ne va en résoudre. Mais tel est sans doute l’objectif poursuivi par ceux qui rêvent de redessiner la carte géopolitique de l’Afrique du Nord. Car pendant que l’Algérie panse courageusement ses blessures et se rétablit tant bien que mal, les scénarios les plus ignobles se mettent en place à ses frontières. L’Afrique du Nord est déstabilisée par une crise multidimensionnelle dont les principaux éléments inducteurs sont le plus souvent ceux hérités des séquelles de la colonisation. Et cette région est désormais prise en tenailles entre les risques d’embrasement de la situation préfabriquée au Sahel au sud et les politiques interventionnistes et d’ingérence de pays du nord en crise économique profonde et en quête d’une hypothétique survie par la mise en place d’une nouvelle politique d’expansion néocolonialiste. Mais extirper la puissante Chine du continent africain est un exercice beaucoup plus difficile que l’envoi de troupes au Mali. Les non-dits de l’intervention militaire au Mali visent directement notre pays. Il s’agit de provoquer dans ce pays frontalier, déjà fragilisé par l’éviction provoquée d’un président peu enclin à laisser son pays dépouillé de ses propres richesses naturelles par une junte militaire aux abois, le démembrement politique et probablement demain ethnique du Mali. Les premiers signes inquiétants de la crise malienne sont ces témoignages, selon un hebdomadaire français, venus de Sévaré, ville située dans le centre du Mali, sur des exécutions sommaires qui commencent à y être perpétrées et sur une véritable chasse à l’homme qui y est conduite. Des éléments de l’armée nationale « régulière » malienne, revigorés sans doute par la présence de militaires français dans cette ville, prennent pour cibles, des habitants d’origine arabe et targuie et les exécutent froidement. Et beaucoup de touaregs redoutent des actes d’épuration dont ils pourraient être à court terme les premières victimes. La stratégie d’occupation du Mali, entamée par l’envoi de troupes étrangères à Bamako, se poursuit donc sous l’œil bienveillant des Etats-Unis qui ne refuseraient sans doute pas de partager, comme pour le pétrole irakien, les immenses richesses que recèle ce pays. Et pendant que se reposent les troupes rapatriées notamment d’Irak et d’Afghanistan, le relais est transmis, momentanément, àla France qui espère chasser ainsi la grande Chine, devenue un encombrant mais néanmoins extrêmement puissant concurrent dans ce continent jadis sous influence française. Et la guerre se poursuivra encore longtemps. Les séquences sans doute planifiées seront sans doute d’occuper le sud du Mali, de susciter indéniablement des exécutions en encourageant notamment la création de milices qui viseront en premier lieu les populations d’origine arabe et targuie, de provoquer des déplacements de populations vers le nord pour y créer un bouclier humain avant d’aller guerroyer au nord du Mali. A court terme, la première conséquence de ce conflit sera sans doute pour l’Algérie l’afflux considérable de touaregs, fuyant la mort, pour se réfugier dans l’extrême sur algérien. L’Algérie à vocation naturelle à protéger et à accueillir l’ensemble de ces populations chez elle et notre générosité sera de nouveau sollicitée. Et le scénario satanique qui consiste à induire des fractures séparatistes pour provoquer des turbulences dans le grand sud algérien serait voué à l’échec surtout si notre détermination à protéger notre pays continue de s’inspirer de ceux qui hier résistèrent à ceux qui voulurent nous restituer l’Algérie amputée de son immense Sahara. La manœuvre est trop grossière mais il faudra y faire face. Et commencer dés maintenant à lever l’écueil des obstacles politiques internes qui continuent de miner notre pays !
[I]Saad Bouakba in l’Edition d’El Khabar du 22 janvier 2013
27 janvier 2013 à 15 03 11 01111
le RCD c´est un parti de (chaytane) traitre, des petits fils des espions missionnaires péres blancs?. les médias criminels font croire aux opinions que le parti RCD des pro-francos-sionistes reflete, les revendications démocratiques des algeriens alors qu´il représente les revendications kabyles anti islam, anti arabo-musulmans et anti arabes algeriens. si demain les bretons manifestaient pour vouloir imposer leur cultures a la majorité francaise ; comment réagir vous et bien le RCD des félons en algerie, exactement la même chose a travers la démocratisation reclamer par les traitres de RCD c´est bien la religion islamique arabe qui est visée. ce sont les kabyles pro-sionistes qui souhaitent une laicité république satanique. le quotidien francais Le Temps n´écrivait-il pas, a l´apogée de la domination francaise, ces lignes significatives : la sagesse la plus élémentaire nous conseille de maintenir et d´accroître les différences qui séparent les kabyles des autres indigénes. ce n´est pas seulement parce que plus une population divisée, plus elle est facile a gouverner, c´est surtout parce que les kabyles ont des qualités particuliéres qui doivent en faire des auxiliaires précieux de la colonisation. et c´est vrai?.