Il faut noircir celui qui se trouve en ligne de mire de sa langue hypocrite. Non, ce n’est pas de la « namima ». Dire du mal, ça fait du bien. Ça unit les ennemis d’hier contre l’ennemi d’aujourd’hui. Ça fonde les amitiés solides. Et puis dire du mal c’est gratuit, batal, c’est se rassurer. Demain sera le tour d’un autre. Car il s’agit de souder un groupe par une cérémonie sans pitié, où les médisants font pitié. Et zid il ne faut pas être avare en reproches, piques et rumeurs. Diffamations et affirmations infondées. Ce n’est pas de la namima. Dire du mal, c’est se persuader un bref instant que l’on parvient à être soi-même au-dessus de la mêlée, qu’on échappe à la médiocrité de la condition humaine. Dire du mal, c’est s’élever au-dessus de tout ça !
Dire du mal pour exister un tant soit peu, y compris de la pire des manières qu’il puisse être ! Après, on pourra s’habiller tout de blanc, vu que tout ce qu’on fait est noir, se diriger vers la qabla, faire son cérémonial religieux. Et surtout le faire devant tout le monde. Il faut s’exposer, être vu. Car montrer qu’on est plus croyant que les autres, aide aux prochaines unions médisantes. Conseil : s’il vous arrive de côtoyer ce genre d’énergumène, comptez vos doigts s’il vous touche la main.
3 décembre 2012
El-Guellil