Le traitement de cette question épineuse, est à placer au premier plan des préoccupations de toutes les institutions de l’Etat et ne saurait être perçu par conséquent, sous le seul angle de la dépense publique, comme c’est aujourd’hui le cas. Les solutions viables sont tout au contraire à rechercher, dans une démarche intelligente qui intègre tout à la fois : les choix pertinents dans la conformité des études d’aménagement et de prospective, la hiérarchisation des aspirations citoyennes les plus essentielles, les préoccupations majeures des partenaires socio-économiques, inspirées par le seul intérêt général et le souci de rationalité des investissements.
LA BONNE GOUVERNANCE, UNE REVENDICATION CITOYENNE
Se fixer un cap et un horizon comme le font tous les pays qui avancent et capitalisent des performances, c’est en quelque sorte, éviter que les intérêts des générations futures ne soient davantage hypothéqués. Ceci d’autant plus, que nos jeunes ne sont pas suffisamment préparés pour faire face aux risques à venir de l’ère d’après pétrole. De la sorte, on pourra donner un sens réel aux principes de la bonne gouvernance et une durabilité à l’acte de développement. Aussi faut-il finir par admettre, que le tout Etat dans l’acte d’investir, de cogiter, de concevoir, de définir les priorités et d’exécuter les projets, n’est pas forcément la meilleure façon d’agir. Sinon, comment expliquer qu’avec tous les efforts d’investissements consentis et tous les indicateurs qu’on dit au vert, l’on soit toujours réduit à trainer de façon récurrente les mêmes problèmes, même s’il est vrai que bon nombre de frustrations ont été quelque peu atténuées ! En réalité, si les indicateurs renseignent sur les efforts entrepris en matière d’investissements, ils sont par contre « muets » sur la nature des disparités intra et inter wilayas. C’est pourquoi, l’effort ne saurait être mesuré dans sa globalité par les citoyens, mais plutôt, en termes d’impacts directs sur leurs conditions de vie, leur bien-être et celui de leurs proches. Force est de constater, que l’attitude dirigiste du niveau central, bien qu’elle puisse paraitre justifiable, de par la fonction de régulation que doit assumer l’Etat, est cependant inappropriée, dans le contexte du monde d’aujourd’hui, fortement marqué par le caractère de plus en plus revendicatif des sociétés, à l’instar de la notre, qui ne saurait être, une exception ! L’heure est à la créativité, à l’action maturée, concertée, validée et fiabilisée au plan de sa durabilité. L’Etat devra donc se prévenir des formes de désinvestissement préjudiciables à sa crédibilité, en procédant à une mutation profonde dans sa manière d’agir, de programmer, de réaliser, de communiquer, de soutenir les populations à risques, de former, de gérer, de se projeter sur l’avenir et d’une manière générale, d’administrer et de gouverner. Réaliser des progrès significatifs pour le bien être de nos concitoyens, s’est finir par admettre en tout premier lieu, que la bonne gouvernance ne saurait être un phénomène de mode, un caprice citoyen et encore moins, l’expression d’un discours administratif qui se veut être, politiquement correct, par rapport aux injonctions des institutions internationales et des ONG. Elle est à considérer plutôt, comme une revendication citoyenne, à satisfaire au plus vite, dans la mesure où l’Etat se doit de reconquérir la confiance de la population et d’instaurer son autorité morale, dans la conformité des principes d’un Etat de droit. Les pouvoirs publics sont à ce titre, interpellés sur la manière d’apporter des réponses aux questions récurrentes exprimées par les citoyens et d’agir, dans le sens de la légalité républicaine, qu’il convient de considérer, comme étant le dénominateur commun à toutes leurs actions.
LA TRANSPARENCE DANS L’ACTE DE GESTION
Pour ce qui concerne tout particulièrement les Collectivités locales, dont les pratiques sont souvent à l’origine de la grogne populaire, le défi ne saurait se mesurer uniquement sur leurs capacités, quant à la réalisation physique de leurs projets, dans les limites des coûts et des délais impartis. Il tient surtout, à la valeur ajoutée managériale qu’elles devront apporter pour asseoir un authentique développement durable à l’échelle de leurs territoires. Dans ce cas, il importe de souligner, que l’image de la « collectivité manager », repose sur la nécessité de faire plus et mieux, avec des ressources restreintes. Il n’y a donc, plus de place pour le gaspillage et le droit à l’erreur, ce qui exclut obligatoirement, le pilotage à vue au profit des actions fiabilisées par des travaux prospectifs et par des arbitrages cohérents. La mutation profonde, attendue de la démarche qu’elles doivent définitivement adopter, suppose bien évidemment, l’élaboration d’instruments de planification qui puissent orienter convenablement la dynamique de développement propre à chacune des entités wilayas. Dans cette recherche d’une meilleure efficience dans l’acte de développement, la conception par chacune de nos wilayas, d’un schéma directeur d’aménagement et de développement durable pour les perspectives du moyen et long termes, apparait comme primordiale, dans la mesure où la collectivité se doit d’identifier ses atouts propres et ses potentialités, tout en intégrant les us et coutumes de sa population et les spécificités de ses divers terroirs, auxquels il faudra adapter les programmes. Dans le même ordre d’idées, la « radioscopie sociale » est à considérer comme un véritable tableau de bord indispensable à la connaissance des différents groupes sociaux sur lesquels on veut agir. Cela fait référence à des études de proximité, qui restent le meilleur procédé d’évaluation de la demande en besoins socio-économiques de première nécessité et d’identification des poches de précarité de vie et de pauvreté. Ces études à entreprendre avec le concours actif de la société civile, autrement dit avec d’authentiques associations, au niveau des quartiers, des cités, des bourgades et des centres ruraux, devraient permettre de préciser la nature des besoins, leur ordre de priorité, les stratégies à concevoir et les programmes à initier, pour apporter les réponses idoines aux préoccupations des citoyens.
C’est de cette manière, qu’on évitera le pilotage à vue et que nos collectivités, auront ainsi, la possibilité d’établir leurs «feuilles de route» en donnant une lisibilité et une traçabilité à la conduite de leurs actions et programmes. De la sorte, chacune d’elles connaîtra alors, avec plus de précision :
1. ceux parmi les citoyens qui sont dans le besoin immédiat d’un logement, de ceux qui peuvent encore attendre ;
2. ceux qui disposent d’un revenu, de ceux qui sont dans le besoin d’une aide matérielle ou d’un travail;
3. ceux qui sont à la recherche d’une formation ou d’un apprentissage, pour avoir été exclu du système scolaire;
4. ceux qui ont besoin d’être soignés et d’être considérés dans leur dignité
L’on sortira ainsi de l’opacité de la gestion globale, de surcroît intuitive et subjective, en rendant publics les résultats de ces investigations, rétablissant ainsi, la transparence dans l’acte de gestion en déjouant les visions malsaines, de ceux qui ont toujours su tirer les dividendes, des pratiques d’une administration mal inspirée, parce que trop renfermée sur elle-même. Quand on verra son nom, sur l’une de ces listes préétablies dans le respect des critères choisis, l’on pourra alors attendre son tour patiemment, sans avoir à le manifester et à l’exprimer violemment, comme c’est toujours le cas lorsqu’on sait que la distribution se fait à bureau et guichet fermés. L’on n’aura plus d’inquiétudes à livrer des logements parce que tout le monde aura déjà accepté, les règles et critères de leur répartition. L’on sortira alors, du cercle pernicieux de « l’approche musculaire », qui ne laisse guère de place, à ceux qui ne savent exprimer leur colère que dans la dignité, en rejetant de façon pacifique cette injustice, tout en respectant l’ordre public, parce que disposant d’une éducation qui n’autorise aucun écart.
C’est à ces gens éduqués de bonnes familles comme on disait autrefois, que cette démarche rend justice et qu’à l’Etat revient force de loi.
GOUVERNANCE URBAINE DANS LA LOGIQUE DE L’ETAT DE DROIT
Sur un autre chapitre, l’anarchie perceptible à l’échelle de bon nombre de nos villes et agglomérations urbaines d’Est en Ouest et du Nord au Sud, trouve tout d’abord son origine, dans l’absence d’intégration des actions de développement dans la logique d’un aménagement spatial, fondé sur la préservation des équilibres entres villes et campagnes. A défaut d’une organisation au sein de principes de solidarité et de complémentarité territoriale, la dérive des espaces ruraux ne pouvait conduire qu’à des exodes massifs de populations vers les villes, qui sont devenues au fil du temps, des réceptacles et des centres revendicatifs d’une demande sociale, que l’on n’a pas su satisfaire et encore moins, contenir dans ses milieux d’origine. C’est parce que l’on n’a pas su imaginer les approches prospectives et su prévenir cette demande induite par l’effritement des solidarités et le délaissement du monde rural, que l’on a été mis dans l’incapacité de répondre aux défis créés par l’évolution spontanée de nos villes. C’est ainsi qu’est né chez les citoyens, un sentiment de délaissement et de frustration dont la conséquence a été, la remise en cause de l’autorité d’une administration, qu’ils estiment incapable d’accéder à leurs demandes. Au titre de la gouvernance urbaine dans la logique de l’Etat de droit, la restauration de l’harmonie des établissements humains, autre défi majeur de cette décennie, doit prendre la forme d’un traitement « thérapeutique » à travers la lutte contre les phénomènes d’exclusion et de pauvreté qui portent atteinte à la dignité de nos concitoyens, dans une Algérie supposée être riche, de par les disponibilités énergétiques de son sous-sol, mais pas seulement. Cette nécessité d’agir mieux, dans la perspective d’une croissance durable de nos villes, doit être nécessairement accompagnée par une série d’actions qui relèvent non seulement des interventions directes de la collectivité, mais aussi, des services déconcentrés de l’Etat à l’échelon local et des départements ministériels, à l’échelon national. Cette gestion urbaine reste bien évidemment, intimement liée à la notion d’équilibre. Cela pose avec pertinence, la question de la revitalisation des espaces ruraux de l’arrière pays des ensembles urbains, ce qui veut dire, qu’il faut agir concomitamment sur le tissu urbain et l’espace rural, pour casser la polarité de l’un et le peu d’attrait de l’autre, afin de juguler les flux migratoires. C’est à cela que se mesurera l’enjeu de l’équilibre spatial. Il faut aussi savoir, qu’au-delà de cette recomposition spatiale, la requalification urbaine fait appel à de grands projets qui visent des transformations radicales dans les grands centres urbains. Ces opérations doivent s’inscrire à une plus grande échelle de temps et de moyens qui s’avèrent indispensables, pour modifier l’attractivité et assurer le marketing de la ville, en donnant une valeur foncière et immobilière aux sites à promouvoir. Il s’agit en fait, d’assurer l’émergence d’une économie urbaine génératrice de nouvelles richesses pour la collectivité et d’emplois, pour nos jeunes diplômés. Il faut aussi souligner que le défi d’aujourd’hui et plus de demain, est fait de concurrence entres villes et régions, des espaces Maghrébin, Méditerranéen et Africain. Cette concurrence qui n’exclut pas les relations partenariales, donnera d’abord toutes leurs chances, aux villes qui sauront être les plus attractives. Ce défi du troisième millénaire a pour corollaire, le dynamisme de la ville, sa qualité urbaine et ses repères d’excellence dans les secteurs du tertiaire, des NTIC, du transport, du management, de la culture, des loisirs et de l’environnement. Cet objectif autour duquel toutes les institutions de l’Etat se doivent de se mobiliser, eu égard à l’impératif d’arrimage de notre pays dans son siècle, disqualifie de fait, l’utilisation inappropriée du foncier intra-muros. Il s’agit en fait, d’inscrire la marche de l’Algérie, en rupture avec la logique de l’urbanisation spontanée, conséquence d’une gestion populiste, dans la mesure où cette démarche abandonne l’évolution de nos villes aux pressions de la demande sociale et hypothèque ainsi, leurs chances d’émergence comme pôles organisateurs d’espaces compétitifs. Il importe de souligner, qu’en toute objectivité, cet enjeu majeur ne saurait être perçu correctement par une administration locale qui reste sous encadrée et fortement engluée dans des pratiques bureaucratiques, portant ainsi atteinte à l’image de l’Etat.
UN COLLEGE D’EXPERTS AU SERVICE DE LA COLLECTIVITE
Ce chantier d’envergure national fait plutôt appel à la mobilisation sans exclusive de tout le savoir-faire et en tout premier lieu, celui de la collectivité. Dans cette perspective, il est bien heureux de constater, que notre pays a fait un effort colossal depuis l’indépendance en matière de formation de la ressource humaine, au point ou l’on peut dire qu’aujourd’hui, toutes nos wilayas disposent d’un potentiel appréciable de cadres, en exercice ou à la retraite.
Cette ressource humaine formée dans des domaines aussi divers que ceux, de la gestion des collectivités, de l’économie, de la sociologie, de la médecine, de l’histoire, de l’architecture, de l’urbanisme, des beaux arts, de l’environnement, de l’agronomie et du paysagisme, des NTIC etc., est le premier atout d’une collectivité à la recherche d’une efficacité et disposée à relever les défis, qui se posent au développement durable de son territoire.
Ceci d’autant plus, que nos élus, généralement choisis sur la base de critères autres que ceux de la compétence, ne sauraient être pour la plupart, à hauteur des défis et des turbulences du monde d’aujourd’hui ! La disponibilité de cette ressource humaine qualifiée, pourrait donner lieu, à la mise en place au niveau des chefs lieux de wilayas tout au moins, à un « collège d’experts » qui pourrait s’associer les services des universitaires, des bureaux d’études et entreprises d’ingénierie, pour mener des travaux de réflexion et de prospective, dans divers domaines aussi utiles que nécessaires pour la gestion des collectivités locales. C’est là me semble t-il, une manière de créer une atmosphère relationnelle empreinte de convivialité et de sérénité, de nature à assurer dans les meilleurs délais possibles, le rapprochement de l’administration du citoyen.
L’implication de cette ressource humaine, au moindre frais pour la collectivité, sinon la considération et la sollicitude que doivent lui témoigner les autorités locales, est aussi, une manière de fiabiliser le choix des projets et de procéder à leur hiérarchisation, en fonction des impacts attendus. De la sorte, on peut éviter, qu’une simple «idée de projet» comme c’est souvent le cas, ne soit soumise à exécution, évitant ainsi, les surcoûts et les réévaluations.
C’est là, une opération tout à la fois bénéfique pour la collectivité et pour les cadres qui aspirent à la reconnaissance, parce que peu disposés à vivre l’isolement de leur retraite et la routine d’un quotidien fait d’ingratitude et d’une oisiveté déprimante. Ce potentiel « dormant », alors que disposant d’une longue expérience et de capacités d’expertise, est la pire des formes de gaspillage, qui prive le pays d’un savoir avéré, qui pourrait lui permettre d’assurer le bond qualitatif nécessaire à la redynamisation de ses différents programmes.
ATTITUDES ET FORMES DE GASPILLAGES A PROSCRIRE
L’effort qualitatif attendu de l’engagement des pouvoirs publics sur différents «fronts» de l’action à l’échelon local dans la conformité des principes de bonne gouvernance et dont la finalité serait, l’ancrage définitif du développement dans la voie du progrès et de la prospérité, ne saurait s’accommoder des attitudes négatives et des formes de gaspillages, décriées à juste titre par les citoyens. Le préjudice causé à l’image de l’Etat et à sa crédibilité est symbolisé de la meilleure manière, par cette pratique, généralisée à la quasi-totalité de nos collectivités, qui consiste à faire, à défaire et à refaire les trottoirs, sans que cela ne soit de toute évidence, d’une nécessité absolue. Il en est de même, de cette chaussée qu’on restaure et qu’on «éventre» au gré de la programmation de projets de réseaux d’alimentation d’eau potable, d’assainissement, de gaz et de télécommunications, pour n’avoir pas su coordonner les actions des différents services publics. Tout cela est manque à gagner et source de mécontentement des citoyens, qui perçoivent dans ces manières de procéder, des formes de gaspillage, qui ne sauraient être davantage tolérées. Il s’agit dans tous les cas, de forger à travers le comportement au quotidien des commis de l’Etat, l’image de services technico-administratifs respectueux de la chose publique et rigoureux dans l’utilisation des deniers de la collectivité nationale. L’autre question et non des moindres, qui de par son caractère stratégique doit retenir toute l’attention des collectivités locales et celle du foncier résiduel des tissus urbains soumis à forte pression et à la convoitise de groupes d’intérêts, qui parviennent bien souvent, à le soustraire à la collectivité, alors qu’il doit être, l’une de ses principales source de richesses. Force est de constater, que là aussi, l’on n’a pas été suffisamment vigilent, pour n’avoir pas su imaginer les mécanismes nécessaires à la préservation de ce patrimoine de la collectivité qui doit être recensé au plus vite et précisé dans sa nature juridique. A défaut d’idées précises quant à son utilisation dans l’immédiat, des mesures conservatoires doivent être prises pour son identification, sa matérialisation et éventuellement, pour son affectation provisoire (aires de jeux, espaces verts, mobilier urbain ) dans l’attente de son occupation ultérieure par des équipements structurants, qui valorisent au mieux l’image urbaine de nos villes.
NECESSITE D’UNE COOPERATION INTER-COLLECTIVITES
Au chapitre de la prévention des risques majeurs, les difficultés souvent éprouvées dans la gestion, trouvent leurs explications dans le fait qu’on persiste à vouloir traiter ces phénomènes naturels dans la logique des limites administratives de chacune des entités Wilayas. L’on doit finir par admettre, que la question des inondations par exemple, ne peut être perçue convenablement, que si les actions sont inscrites dans la logique du traitement de tout un bassin hydrographique. Cette question est donc à caractère régional, voire transrégional, comme le sont également, celles de la désertification et de l’érosion des bassins versants. N’y a-t-il pas là une nécessité absolue de coopération inter-collectivités, afin de réfléchir globalement les questions d’intérêt commun et d’agir par la suite localement, au sein de la cohérence d’un schéma directeur de conduite des actions à mener concomitamment ! Il s’agit en fait de rompre avec les attitudes de cloisonnement et les visions réductrices, afin d’asseoir les conditions favorables à la formulation de projets régionaux dont les impacts sont plus évidents.
CE QUE LES FUTURS ELUS DES APC ET APW DOIVENT SAVOIR
En définitif, il convient de dire qu’en matière de programmation des actions de développement, la volonté d’agir ne suffit pas, dans la mesure où elle doit être forcément accompagnée d’un ciblage précis et adapté aux besoins de chacune des composantes de la société. C’est à partir de la connaissance du milieu et des moyens dont on dispose, qu’il sera possible de hiérarchiser les besoins, de cibler avec pertinence les priorités et d’agir juste, dans la conformité des aspirations citoyennes. C’est de cette manière qu’on pourra établir une symbiose entre les différentes composantes de la société, une convivialité et une sérénité indispensables à l’émergence d’un mode de conduite, pour un développement équitable, harmonieux et durable. Cet effort à faire par les collectivités, est d’autant plus important, qu’il n’est plus possible de couvrir les insuffisances managériales, par l’appel massif au concours définitifs de l’Etat, comme ce fût souvent le cas. Aujourd’hui, les élus qui auront bientôt en charge les APC et APW, doivent savoir, que la différence se fera sur l’effort déployé pour attirer les compétences, impliquer les différents partenaires du développement, améliorer l’attractivité des territoires et créer de nouvelles richesses, sources de bien être, de quiétude et de cohésion sociale. Il faudrait qu’ils sachent, que la bonne gouvernance, cette nouvelle forme de démocratie participative, est indispensable à la réflexion suggérée par les enjeux du développement durable. Qu’elle exige la concertation, la compétence et le partenariat avec tous les acteurs du développement et qu’elle sous-tend une prise de décisions acceptables pour la majorité, dans le sens de l’intérêt général.
C’est de l’application de ces recommandations et principes, que dépendront, la sérénité et la quiétude sociale de la collectivité. Il y a là, bien du chemin à parcourir pour que nos élus soient à hauteur de ces défis, qui suggèrent leur formation continue et celle de leurs collaborateurs dans des domaines aussi divers, que ceux de l’ingénierie territoriale, du management, de la gestion des finances publiques, de la gestion du foncier, de l’environnement et du paysagisme, du transport, des TIC etc.
* Professeur
29 novembre 2012
Universitaires