Le pays étant toujours à faire son choix cornélien s’il faille un jour développer la Faculté, ou faire dans la promotion en mode veille de la faculté de développement, quelle valeur accorder au diplôme algérien, lorsque nos universités ferment la marche du top thousand des académies mondiales ? Et même si l’on sait que ce n’est pas dans les universités que se fait la Révolution, force est de reconnaître que le Savoir, dans les campus algériens, est depuis longtemps en congé prolongé pour les uns, «forcé» pour les autres. On disait depuis longtemps que de nombreuses thèses de doctorat et de magisters sont des copier-coller d’autres thèses «cogitées» ailleurs que chez nous. A contrario de ce cerveau algérien rapatrié dans son pays pour subir un entretien d’embauche par son ex-élève ; et comme soufflé au chroniqueur par cet autre universitaire-chercheur «en rade» depuis sa rentrée au pays d’un exil forcé à la Perfide Albion, comment voulez-vous que nos meilleures idées ne viennent pas d’ailleurs, quand le Savoir et la Connaissance, en tant que valeurs fondatrices de tout développement humain, n’ont plus cour sur le marché de dupes qu’est devenue l’université algérienne ?! L’université n’étant pas seulement une usine à diplômes au rabais, quelle est la part de ces lieux du Savoir dans la stratégie nationale de développement ? Combien paie-t-on ceux qui sont chargés de penser pour nous ? Qui aujourd’hui se soucie de la recherche en Algérie ? Et puis chercher quoi, qui, comment, pourquoi, dans un pays où tous les robinets coulent à flots, L’on sait qu’il existe plus de mille laboratoires dans nos universités, mais avec pratiquement zéro résultat, aussi longtemps que tout le monde tète goulûment dans le téton de la rente fossile.
Et comme souligné avec à-propos par cet internaute ulcéré, comment s’étonner d’un tel gâchis, lorsque l’Algérie est le seul pays où ce sont les chercheurs, (qui ne trouvent rien !) qui recherchent toujours, et non pas, comme cela se fait ailleurs, à la demande des secteurs utilisateurs, qui doivent être les premiers à financer le progrès avant de goûter à ses fruits.
Aussi vrai que dans un pays qui bouffe un argent, (impossible à compter), dans l’éducation et la formation de ses enfants, pour se retrouver avec dix millions d’analphabètes, 50 ans plus tard, pourquoi ne pas accorder une médaille en vermeille au revers, et un zéro de gauche pointé à l’avers !
23 novembre 2012
El-Houari Dilmi