«Djine jnoune». Une chemise lasga. Ftita gomina. Des lunettes qui masquent la laideur de nos rues et qui les isolent de notre environnement. Ils ont le même rêve.
Le même langage pour signifier le même mécontentement, ces jeunes en mal de devenir. Tous ou presque, ont des écouteurs qui les isolent de nos bruits. C’est comme s’ils refusaient de nous entendre, donc d’être obligés de nous répondre. Jeunes, ils veulent, en fait, sortir d’un carcan qui les étouffe. Non, on ne les écoute pas. Non, on fait semblant de les rassembler pour être à leur écoute, eux, qui ont des écouteurs branchés en permanence «dans» leurs tympans. Séminaires sur séminaires dans des espaces qui manquent d’air. Des conclusions hâtives entre deux thés bien soignés par un chef elli ichouf el medkhoul, et puis s’en va. On invite les journaux et les jours-nuits pour des veillées qui coûtent. L’argent de la ragsa est offert à Miki.
Et on décide de leur parler de la nécessité de voter, de révision de la constitution à ceux qui n’ont même pas révisé leurs leçons pour réussir leurs examens. D’autres ex-ministres sous le règne d’une constitution qui permettait la présidence à vie, s’improvisent aujourd’hui en démo et se mettent à la mise à jour. Faut-il ou ne faut-il pas un quatrième mandat ?
Moi le guellil, je leur réponds, qu’il nous faut un mandat tous les jours. Because, la vie est chère. Et ce sujet j’ai comme l’impression qu’il n’intéresse aucun brerhi de l’université.
19 novembre 2012
El-Guellil