A l’occasion du 50ème anniversaire de l’indépendance, un match gala a été programmé au stade du Cinq Juillet. Il a opposé onze joueurs des nôtres, onze joueurs de l’ex-Yougoslavie de Tito, un arbitre, deux juges de touche, deux entraîneurs, deux staffs techniques et tout ce beau monde contre un terrain de champ de patates et tout ça, pour que nul n’oublie ceux qui sont morts au champ d’honneur. Puisse Dieu les accueillir dans son Paradis. Ils doivent se retourner dans leur tombe. Mourir pour le résultat qu’on sait Allah yarhamkoum.
La honte en direct. La honte commentée. La honte en couleur à la télé. La honte par satellite. Messieurs, vous avez terni l’image de notre pays. Vous avez gratté tout le vernis que vous avez étalé pendant une année à coup de milliards pour leurrer l’opinion. Et vint la pluie pour balayer tout le mensonge. La grande kechfa commentée en arabe littéraire. En cinquante ans d’indépendance, la capitale de l’Algérie indépendante n’a pas de stade pour accueillir une rencontre en hiver. Ni une pelouse qui résiste à la pluie. Faisons donc œuvre utile, labourons ce terrain de foot, semons de la pomme de terre. Au moins les habitants de Chéraga ne sentiront pas la pénurie de batata.
17 novembre 2012
El-Guellil