Une manifestation culturelle sur «Le haïk algérien à travers les époques» a été organisée vendredi soir à Alger par l’Observatoire algérien de la femme (OAF). Cette manifestation vise à sauvegarder et à réhabiliter «le haïk», comme étant un patrimoine culturel algérien, ainsi qu’à le faire découvrir aux générations futures, a indiqué la présidente de l’OAF, Mme Chaia Djafar Djadi. Cette rencontre vise à réhabiliter cet habit traditionnel et à le faire connaître à l’étranger, aux côtés des tenues traditionnelles marocaines et tunisiennes, a-t-elle précisé. Un documentaire a été projeté sur l’histoire du haïk algérien à travers les époques, les différentes méthodes de tissage et appellations de cet habit d’une région à une autre. Le haïk fut même un moyen de résistance lors de la Révolution nationale, car il fut utilisé par les femmes algériennes pour échapper au contrôle des militaires français, afin de transporter des armes et d’organiser des opérations kamikazes dans les villes. Les différents modèles du haïk algérien ont été exposés à l’occasion, ainsi que les différentes façons de le porter dans chaque région du pays, notamment haïk lmrema d’Alger, haïk laâchaâchi de Tlemcen, le haïk kabyle et la mlahfa portée au sud du pays. Le haïk cette longue pièce d’étoffe blanche, de laine ou de soie ou d’un mélange des deux, est porté par la femme à l’extérieur de son foyer. Il change selon les différentes occasions notamment les mariages, les funérailles et autres. Cette rencontre a été également marquée par l’organisation d’un concours de défilé de mode pour la confection du plus beau haïk algérien, avec la participation de sept stylistes femmes.
R. C.
Arts et Culture Edition du 14/8/2011 |
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Le haïk (en arabe: الحايك ) est un vêtement féminin porté au Maghreb. Il s’agit d’une étoffe blanche rectangulaire recouvrant tout le corps1, longue – 6m x 2,20m – enroulée puis maintenue à la taille par une ceinture et ramenée ensuite sur les épaules pour y être fixée par des fibules. Il peut être blanc ou noir.
Autrefois, l’usage du noir était quotidien tandis que le blanc était réservé aux cérémonies familiales, mais les jeunes filles privilégiaient toujours le blanc au noir porté par les femmes mûres.
Haïk est également un patronyme venant de ce même vêtement. Il désignait entre autres les tisserands. Il se compare donc aux noms de famille français Tessier ou Texier.
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Étymologie
Le mot est emprunté à l’arabe maghrébin hayk qui provient du verbe arabe hâka qui signifie «tisser». D’abord employé sous la forme francisée heque (1654), il connaîtra de nombreuses variantes hayque (1667), alhaique (1670), eque (1670), haïque (1683), hayc (1686). Haïk sera d’abord féminin (1725) et se fixe au masculin en 18302.
Au XVIIe siècle, le voyageur espagnol, Luis del Marmol Carvajal , le cite à propos des Berbères du Maroc et le décrit comme une espèce de manteau que portent les hommes et les femmes. A la même époque, un autre Espagnol, Diego de Haedo, le cite à propos des femmes d’Alger dans son ouvrage Topographia de Argel, (Topographie d’Alger). Il décrit ainsi les Algéroises : « Quand elles sortent de chez elles, elles mettent des manteaux blancs, très déliés, en laine fine ou tissus de laine et soie.
C’est tout un art que de porter le haïk :
Les femmes s’entortillent dans ces manteaux, en attachant un bout sur la poitrine avec des agrafes ou de grandes épingles d’argent doré, elles jettent le corps du manteau sur les épaules et sur la tête, et de l’autre bout, celui de dessous, elles couvrent le bras droit. »
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Origine
Femmes algériennes portant le Haïk
La légende raconte que le Haïk trouve son origine au xvie siècle lors de l’invasion de la Tunisie par les Normands de Sicile et des Espagnols conduits par Charles Quint et un peu plus tard par Barberousse. En effet, durant cette période de chaos, pour se prémunir des convoitises des conquérants les femmes se protégeaient grâce au haïk qui cache tout le corps[réf. nécessaire].
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Le Haïk
Dans une ruelle d’Algérie, on croise souvent des silhouettes blanches se faufilant, de manière gracieuse, au milieu de la foule, nous rappelant ainsi notre identité et notre histoire, c’est le haïk…
Cette étoffe, symbole de pudeur et de noblesse, tenait et tient toujours une grande place dans notre société. Ce vêtement se porte de différentes façons selon les régions et se caractérise par une grande sobriété, à la différence des vêtements portés pour les fêtes à l’intérieur d’une grande richesse (karakou, blouza, fergani ou encore la chedda).
Appelé Haïk, Hayek, ce voile blanc avait un aspect pratique non négligeable. A l’époque, il préservait la blancheur de la peau de la femme qui pouvait également cacher ses bijoux et éloigner ainsi le mauvais oeil. Il permettait aussi à la bourgeoise de se démarquer car, en le portant, elle affichait son rang social élevé.
Différents types de haïk existent en Algérie : El haïk El-Kssa, filé de laine fine, el haïk
El-Meremma (la fouta blanche) qui est un voile plus léger que le précédent et plus précieux, car tissé de soie pure et rayé de fils d’or et d’argent, et enfin, il y avait le
«houiek», fait de soie, de ftoule et de guergueffe et que la jeune mariée portait la veille de ses noces, ne se dévoilant que le jour de son mariage !
Par rapport aux couleurs, on remarque qu’il est d’un blanc immaculé à Alger, à Tlemcen et Oran alors qu’à Constantine, il est noir. Et cela en signe de deuil, à un bey décédé. En effet, les constantinoises portent la «mlaya» en guise de haïk.
Mais bien au-delà de sa matière ou de sa couleur, la femme se distingue dans l’art et la manière de le porter. En effet, tantôt, la femme qui le porte envoie un symbole de pudeur (soutra), tantôt il forme un objet de séduction.
Ce qui est certain c’est qu’il sublime la beauté de la femme. En effet, plus on cache, plus on laisse place au fantasme et à l’imagination…
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