L’imam passe devant les personnes présentes, les dévisageant les unes après les autres et, arrivé à Ba Messaoud, il s’écrie.
— Toi, lève ton capuchon que je te regarde ! Ba Messaoud lève son capuchon et l’imam le reconnaît
— C’est lui qu’est-ce que je vous disais !
«Les deux hommes tombent dans les bras l’un de l’autre. Puis, c’est aux autres de venir congratuler l’enfant du pays. On lui apporte à manger, on bavarde avec lui et Ba Messaoud raconte son histoire.
— C’est Sidi-Brahim, le saint oublié qui m’a tiré d’affaire ! Maintenant, je dois tenir la promesse que je lui ai faite.
— Toute la ville, lui dit-on, se mettra à la tâche pour construire une mosquée à Sidi-Brahim ! Il le mérite bien !» On sort de la ville pour chercher un emplacement pour la nouvelle mosquée. Chacun va de son avis et on commence à se disputer quand Ba Messaoud, prenant la canne du saint la jette en l’air. Elle atterrit sur une dune de sable. Ce n’est pas un lieu idéal pour une construction mais le sort en a décidé. Chacun rentre chez soi mais, le lendemain, en rentrant, on trouve la dune de sable déplacée et le terrain déblayé, avec les fondations creusées. On salue le miracle et chacun se met à la tâche. Quelques jours à peine vont suffire pour que la mosquée de Sidi-Brahim sorte du néant… Le saint oublié a désormais sa mosquée.
Le journal des locales Edition du 3/2/2011 |
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11 novembre 2012
une ville ,une histoire