Culture : Le coup de bill’art du Soir
Un chercheur d’Adrar, dans une émission télévisée, a raconté l’histoire du quarquabou, un des instruments de base de la musique diwan ou gnawi.
Dans un pays de la côte ouest de l’Afrique, des chasseurs d’esclaves avaient capturé un groupe d’Africains. En attendant de les embarquer sur un bateau négrier, ils les ont attachés avec des chaînes, sous un baobab. La nuit est tombée. Il fait tellement sombre. Un des prisonniers se met à agiter ses chaînes. Tous les autres captifs se mettent à agiter leurs chaînes. Dans le noir, les esclavagistes, ne pouvant pas savoir qui faisait ce bruit et d’où il venait, ont pris la fuite. De nouveau libres, les Africains ont inventé un instrument de musique qui reproduisait le bruit qui avait fait fuir les chasseurs d’esclaves. Désormais, ce bruit accompagnera toutes leurs fêtes. Quelques siècles plus tard, Ennio Morricone et Gillo Pontecorvo mettront en exergue le qarqaboudans le film La bataille d’Alger, particulièrement dans les scènes montrant la Casbah, le quartier «indigène» à l’époque. Cette idée sera reprise dans d’autres films algériens sur la guerre de Libération nationale. Symbole de la libération d’un groupe d’Africains, le son du qarqabou deviendra le symbole du combat et de la libération du plus grand pays d’Afrique.
K. B.
bakoukader@yahoo.fr
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11 novembre 2012
Kader Bakou