Il y a plus d’un siècle, Mostaganem était dejà une petite ville bien coquette mais une ville divisée par oued Aïn Sefra carrément en deux.
D’un côté du cours d’eau les quartiers chics habités par les colons comme l’avenue Renald ou la Pépinière, et d’un autre les quartiers populaires habités par les musulmans très pauvres naturellement.
Le même cours d’eau qui séparait les deux communautés séparait également les plages. D’un côté la Salamandre et les Sablettes pour les nantis, et de l’autre Sidi El Mejdoub pour les laissés-pour-compte.
Un musulman pourtant brisera le ghetto européen. Il était grossiste, concessionnaire, proprietaire terrien et donc immensement riche.
il bâtira, grâce à sa fortune, une luxueuse villa, presque un palais, dans le tissu urbain de la Pépinière jusque-là interdit aux indigènes.
Et il écrira sur une plaque clouée sur sa porte non pas son nom, mais cette formule qui glacera les passants.
Traduite en français elle disait à peu près ceci :
«Cette maison est la maison de l’opulence, jamais la maladie ou l’étranger n’y pénètreront».
Et comme on ne peut pas jouer aux apprentis pharaons sans retour de manivelle, cette villa est aujourd’hui une polyclinique de l’Etat.
Y pénètrent tous les jours les étrangers et du matin au soir la maladie.
Cette histoire authentique est confirmée par les anciens.
Autre détail, les arrières petits-enfants du nabab vivent aujourd’hui dans des conditions très modestes.
Abdenour Fayçal
Le journal des locales Edition du 14/3/2012 |
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10 novembre 2012
Abdenour Fayçal, une ville ,une histoire