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Une ville, une histoire Le chien de Rabéa

Une ville, une histoire Le chien de Rabéa    dans Abdenour Fayçal medea-300x225

Enigme - On dit qu’elle a été débarquée dans la nuit. Personne ne la connaissait à Médéa. Et pourtant dans ce gros village du Titteri des années 70, rien n’échappe aux habitants, pas même une nouvelle lézarde dans un mur.

La jeune femme n’avait pas de famille, elle n’avait pas d’amis et encore moins de l’argent pour subvenir à ses besoins. Elle était strictement dépourvue de tout.
Pire, elle n’avait pas de nom et ne pouvait pas parler ou du moins refusait de parler pour contenir sa souffrance.
Sale et déguenillée, traînant comme une vagabonde de rue en rue et de trottoir en trottoir, elle a fini par faire partie du décor de cette ville et par passer presque inaperçue. Personne ne fera attention à cette clocharde
Elle disputera aux chiens leur pitance. Quelques-uns l’adopteront.
Elle se fera chasser et houspiller avec sa cohorte de «slougis» partout où elle passait.
Et cette cohorte deviendra bientôt une meute. Sa meute. Elle partageait avec elle tous les reliefs qu’elle ramassait des poubelles, comme à ses enfants.
Elle dormait à la belle étoile entourée d’une vingtaine de matous qui avaient trouvé auprès d’elle une tutrice et une maman. On l’avait surnommée «Rabéa et à Médéa aucun passant n’osait s’approchait d’elle tout de suite repoussé tant par sa saleté que par les toutous qui l’entouraient et dont certains pouvaient devenir très méchants.
On la craignait à défaut de la respecter et on la craignait d’autant plus qu’elle n’a jamais prononcé le moindre mot, la moindre syllabe.
Elle vivra ainsi pendant deux ans au milieu des animaux, les hommes lui ayant interdit à tout jamais l’accès de leur espèce.
C’est par un matin d’hiver, aux premières lueurs de l’aube qu’elle rendra l’âme, au beau milieu de la neige, à quelques mètres de la prison civile, veillée seulement par sa meute.
«Rabéa» est partie avec son secret. Qui était-elle ? D’où venait-elle ? Quelques langues apparemment ont commencé à se délier pour ne pas porter ombrage à une grande famille dont elle serait issue.
Un jour, on aura le fin mot de l’histoire.

Abdenour Fayçal

Le journal des locales Edition du 27/2/2012

editarchive_php_smartbutton1 Le chien de Rabéa dans une ville ,une histoire

 

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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Une réponse à “Une ville, une histoire Le chien de Rabéa”

  1. Artisans de l'ombre Dit :

    Médéa a eu de nombreuses et diverses appellations à cause de la succession de nombreuses civilisations et de peuplades d’origines différentes sur son territoire. Certains affirment que le nom de Médéa vient de Lemdouna, nom de l’une des tribus berbères (Sanhadja) et celui qui en fait partie est appelé El-Medi ou El-Medani, en rapport avec le métier qu’exerçaient dans le temps les habitants de la région, à savoir la fabrication des couteaux que l’on appelait El-Mada. D’autres disent que l’origine de ce nom remonte à l’époque Romaine durant laquelle elle s’appelait Lembdia, du nom d’une Reine Romaine qui a régné sur la ville au début de l’ère chrétienne. Elle a également pris le nom de Medias ou Admdekes, en raison du fait qu’elle se trouve à mi-chemin entre deux villes Romaines, en l’occurrence Thanaramusa Castra (Berrouaghia) et Sufsar (Amoura). Cette appellation lui a été attribuée en l’an 210, sous le règne de Sibten Sfar. Une autre légende raconte également que Médéa est un vocable berbère qui signifie l’altitude ou les terres situées en hauteur. Selon le Cheïkh Ben Youcef Sid Ahmed, il s’agit en fait de Mehdia, à savoir, la vieille ville ou l’ancienne ville, que les anges ont édifiée sur l’Atlas Tellien. Le nom de Médéa se trouve étroitement lié au Titteri, terme qui veut dire en grec le bouc, dont l’image a souvent été reproduite dans les médaillons grecs ainsi que dans la monnaie Tuter. Ceci en ce qui concerne le sens du mot Titteri en grec, quant aux populations locales, elles donnent au terme Titteri ou Itri, une autre signification, à savoir, le froid ou la glace, en raison du climat particulier de la région, en particulier les hauteurs qui dépassent 800 mètres d’altitude. Nous retrouvons également dans la zone Nord de Médéa, une montagne qui porte le nom de Titteri, qui serait en rapport avec la prolifération de troupeaux de chevreaux sauvages. Le Titteri représentait à l’époque un vaste territoire dont la superficie atteint 50.000 Km carré et qui s’étendait au-delà de Médéa jusqu’à la limite de l’Atlas Blidéen au Nord, et l’Atlas Saharien au Sud, alors qu’à l’Ouest il arrivait jusqu’à Ksar-Chellala, tandis qu’à l’Est, il se rencontrait avec la zone du Hodna (M’sila). Il comprenait en fait trois territoires distincts : le territoire montagneux, le territoire des hauts plateaux et le territoire des plaines.

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