Le journal des locales Edition du 10/4/2012
Gloire - Comme toutes les villes d’Algérie, Biskra a eu, elle aussi, son lot de martyrs tombés au champ d’honneur au cours de la Révolution.
Mais bien plus que toutes les autres cités, Biskra a ceci de particulier, elle abrite la tombe d’un des plus grands chahids de l’islam, Okba.
Okba que les imams comptent aujourd’hui parmi les «souhabas» c’est-à-dire les compagnons du Prophète même s’il n’a pas connu le Prophète.
Et ce titre, il le doit à sa conquête de l’Afrique du nord qu’il placera sous la bannière de l’islam.
En cela Biskra peut s’enorgueillir d’être une ville sainte au même titre que Kerbala au sud de l’Irak où sont enterrés l’imam Ali et son fils Houcine ou Baghdad où reposent Abdelkader el Djilali ou l’imam Chafiï.
Mais il existe ne autre particularité dans cette oasis célèbre pour la qualité de ses dattes et la fraîcheur de son printemps.
La moitié des djounouds au moins qui ont combattu les français aux côtes d’El Mokrani et qui ont été condamnés au bagne en Nouvelle Calédonie sont originaires d’ici.
Leurs petits enfants qui ont réussi à rétablir le contact avec leurs familles sont même venus il y a quelques années découvrir leur pays et ont découvert qu’ils étaient propriétaires de plusieurs palmiers.
Pour perpétuer le souvenir de leurs aïeux morts en exil, quelques-uns emporteront dans leurs bagages pour Noumea quelques poignées de terre et même de la semence de dattier.
Si l’histoire de Biskra reste solidement attachée à Sidi Okba et à la mémoire des résistants d’El Mokrani, elle sera malheureusement entachée et pour toujours par la naissance d’un homme qui fera couler beaucoup de sang en Algérie et qui appellera même à la désobéissance civile : Abassi Madani.
Abdenour Fayçal
10 novembre 2012
Abdenour Fayçal, une ville ,une histoire