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Bande dessinée -Quand la bulle s’emploie à dire l’Histoire Par Yacine Idjer

10 novembre 2012

Non classé


Langage - La bande dessinée peut-elle être considérée comme un regard porté sur la réalité, l’expression du vécu ou encore l’illustration de l’Histoire ?

La bande dessinée, même si elle s’avère une création artistique, est un produit de l’imaginaire. Elle se présente effectivement comme «une écriture de l’Histoire avec une formule qui rompt avec les essais et les anthologies souvent difficiles à lire».
Si elle revêt cette singularité, c’est parce qu’elle constitue, à coup sûr, «un nouveau langage, plus dynamique, plus moderne et plus accessible à tous». Un langage simplement accessible et tout à fait attrayant, qui répond à l’urgence d’intéresser le public à la connaissance de l’Histoire.
La bande dessinée devient alors pour certains, un outil pédagogique pour raconter autrement l’Histoire, elle est pour d’autres, en revanche, une matière artistique, c’est-à-dire un prétexte pour donner libre cours à leur imaginaire, donc à leur sensibilité créatrice.
Mais d’une manière comme d’une autre, c’est-à-dire que le récit soit fiction ou réalité, il n’en demeure pas moins que l’Histoire est évoquée.
Le Français Pascale Génot, scénariste BD de la trilogie Sans pitié, une série de bandes dessinées en noir et blanc, se déroulant en grande partie entre Marseille et Alger, explique : «Notre histoire est une fiction, nous ne voulons pas nous substituer aux historiens, nous ne voulons pas avoir la prétention de nous mettre à la place de l’autre.»
Et de préciser : «Nous avions pris toutefois les faits de certains évènements qui se sont déroulés en Algérie comme l’usage de la torture, et ce, après que la France eut reconnu bien des années plus tard, l’existence d’une guerre en Algérie.» Pascale Génot tient à souligner qu’il a traduit les ambitions de sa trilogie à travers l’intégration de quelques «principaux éléments historiques» et d’imposer avant tout «la fiction pour la beauté du récit» et faire «coexister des personnages» en faisant mention de l’ALN et d’un couple franco-algérien résidant à Marseille, présent dans la trilogie. Geo Sipp, un Américain, enseignant de dessin, de peinture et des arts graphiques à La Missouri Western State University, s’empare de la matière historique pour en faire un objet de création. Wolves in the city (des loups dans la ville) est une bande dessinée où la Révolution algérienne est racontée sur un fond de fiction. Pour les besoins de son travail, il confie s’être fortement inspiré notamment de La bataille d’Alger, un film réalisé par Gillo Pontecorvo, et dont les comédiens l’auraient fortement marqué. Comme autres références, il cite aussi La question d’Henry Alleg.

- Geo Sipp explique que le livre de Sir Alistair Horne, A Savage war of peace Algeria 1945-1962, l’avait orienté dans sa création artistique. «Ce livre est destiné aux officiers américains qui partaient en Irak», dit-il, et de poursuivre : «L’ouvrage en question était utilisé pour la connaissance de faits militaires sur l’une des premières formes de guerres urbaines», à savoir la bataille d’Alger. Geo Sipp regrette que la Révolution algérienne, l’une des plus importantes révolutions et ayant marqué d’une façon significative le XXe siècle, ne soit pas enseignée dans les écoles américaines. «En Amérique, la guerre d’Algérie n’est pas enseignée dans les écoles mais seulement dans les académies militaires». La question qui se pose est de savoir pourquoi les militaires américains portent un intérêt si insistant à la Révolution algérienne. Ce n’est sûrement pas par curiosité historique ou pour un apprentissage pédagogique que les officiers américains prêtent une attention particulière à la guerre d’indépendance et, surtout, à l’un des épisodes de la révolution, à savoir «la bataille d’Alger». Cette guerre urbaine qui a donné un autre tournant – l’un des tournants décisifs – au cours de la révolution, allait permettre à l’armée américaine, une fois étudiée, de faire face à la guérilla urbaine à laquelle elle s’est trouvée confrontée lorsqu’elle a envahi l’Irak en 2003. Ainsi, s’explique cet intérêt pour la guerre d’indépendance, seulement pour des besoins militaires.

Arts et Culture Edition du 9/10/2012

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À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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