Il y a de cela 26 ans que la décision d’arabiser a été prise et il y a autant d’années que l’administration l’a été.
Plutôt que de s’enorgueillir d’une décision qui se voulait nationaliste et allant, pour les initiateurs, dans le sens de donner toute sa place à la souveraineté, l’effet produit est décevant. En effet, la transcription de noms patronymiques est tellement mal faite qu’aujourd’hui, nombreux sont ceux qui se retrouvent devant les tribunaux pour les besoins de rectification. Les noms sont différents des membres d’une même famille. Si bien que, pour un certificat de nationalité ou tout autre document, l’on se retrouve dans des situations qui ne font pas honneur à l’administration. Le père ou la mère biologique ne sont pas, dans beaucoup de cas, les parents de leurs enfants, ou encore, ces mêmes parents ne sont pas descendants de leurs propres parents. La traduction du français à l’arabe s’est faite de manière irréfléchie, précipitée et dans un esprit revanchard. La France est partie, le français avec ! Quelle est l’autorité en charge de l’assainissement des registres-matrice ? L’APC ou le tribunal ? Le citoyen qui, lui, ne sait plus par quoi commencer, paye pour les fautes qu’il n’a pas commises. Au final, y aurait-il quelqu’un pour assumer cette responsabilité, morale, dites-vous bien, pour qu’à l’avenir, pareille ineptie ne se reproduise plus ?
Achour Boufetta
Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2012/11/05/article.php?sid=141046&cid=49
7 novembre 2012
Contributions