Certains pensent trouver dans la parade une reconnaissance ou encore une forme de gratification dans le dénigrement, n’y vont pas de main-morte pour qualifier nos belles années soixantedix (70), de stupides. Une aberration !
Ces gens, nous les comparons aux vieilles commères des temps anciens qui, pour tuer le temps, s’échangeaient des galéjades. Dans l’impossibilité d’apporter une vérité assertorique, encore moins apodictique et dans ce cas la démonstration nécessitera un raisonnement pointilleux dont ils ne sont pas capables, préfèrent dès lors se rabattre dans le slogan mystificateur. Bien avant nous, d’illustres compatriotes qualifiaient les «seventies» de bénies pour notre pays, déjà à l’avant-garde du modernisme. Durant cette décennie, il était bon de se réclamer du «situationnisme » car nous ne menions pas une vie de pacha et de farniente mais cela ne nous empêchait pas de suivre une mode vestimentaire sans que notre apparence d’homme ou de femme ne se réduisait à la culture occidentale. La mode issue de créateurs des grandes capitales européennes ne tardait pas à atterrir à Alger et dans les grandes villes de l’immense Algérie. C’est ainsi qu’avec l’avènement des grands festivals de jeunesse :
- Woodstock 1969
- Ile de Wight 1970
- Et le grandiose et super
Festival panafricain d’Alger, juillet 1969 apparaît en Europe un mouvement qui prône le retour aux valeurs essentielles et un happening constant de l’existence. Un nouveau mode de vie qui gagnait en vulgarisation, n’échappa pas aux oreilles attentives des grands noms de la mode masculine et féminine, inspirée en partie d’Afrique du Nord :
- la chemise à fleurs
- le pantalon pattes d’EPH et tube
- le clark
- le manteau maxi (semblable à celui porté par Henry Fonda, dans Il était une fois dans l’Ouest)
- la saharienne
- robes longues «paysanne »,
- le bandeau, serre-tête à la Hair.
Chez nous, le bonheur des jeunes de s’habiller, se chausser qui cadre le mieux avec le plaisir, ne résidait pas dans la nécessité made in… L’Algérie regorgeait d’hommes de métier, versés dans le secteur de l’habillement :
- créateurs
- confectionneurs
- tailleurs, couturiers
- trimmer
- chausseurs
- habilleurs chemisiers
Les magasins d’Etat et privés, dont certains appartenant à des expatriés, étaient beaucoup plus concentrés sur les grandes artères des villes comme par exemple Alger, les propriétaires ou gérants pouvaient se targuer d’offrir le même produit en vitrine à Paris, Londres ou New York. Il faut rappeler qu’à cette époque, la culture dans toutes ses composantes ne souffrait d’aucune contrainte dans son mode opératoire. Le cinéma, le théâtre, la télévision, la musique et les activités diverses n’ont jamais connu une période aussi florissante. Les joies culturelles d’une génération ont été bien comprises par les pouvoirs publics. C’est ici que nous plantons définitivement le décor des «seventies». Pour le souvenir éternel. On appellera ça une histoire d’amour (love story).
Med Bob (Belcourt)
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2012/11/05/article.php?sid=141048&cid=49
7 novembre 2012
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