Culture : Le coup de bill’art du Soir
La maison du moudjahid Roberto-Muniz à Alger ressemble à un musée de la Révolution algérienne. Né le 17 juillet 1923 à Général Villegas en Argentine, il fait partie de ces «amis de l’Algérie» devenus Algériens après l’indépendance.
Malgré l’éloignement, Roberto Muniz s’intéresse à la cause algérienne. Un jour, des représentants du FLN lui font part de leurs besoins en ouvriers qualifiés. Etant ajusteur, il se porta volontaire pour aider la Révolution algérienne en pensant certainement : «Venceremos !» En novembre 1959, il arrive au Maroc et rejoint une base du FLN dans ce pays. Roberto Muniz, alias Mahmoud (c’est son nom de guerre ou plutôt de révolutionnaire), travailla dans des ateliers de fabrication d’armes pour les djounoud de l’ALN. Après le recouvrement de l’indépendance, sa femme Olga le rejoint en Algérie en 1962. Il va opter pour la nationalité algérienne et devient officiellement Mahmoud Roberto Muniz. Il travaille à la Sonelgaz jusqu’en 1980. Son fils Mahmoud-Luis, aujourd’hui ingénieur d’Etat en hydraulique, a fait l’école Chazot puis le lycée El Idrissi, à Alger, avant de terminer ses études à l’université de Bab- Ezzouar. Il est parti en Argentine où il a vécu pendant 3 ans, avant de décider de revenir en Algérie. Roberto Mahmoud Muniz habite aujourd’hui dans un appartement sur les hauteurs d’Alger. Il se rend de temps en temps en Argentine, son pays natal. Dans une émission de la Télévision algérienne diffusée vendredi soir, il a expliqué que c’est l’accueil chaleureux des militants du FLN à son arrivée au Maroc qui l’avait convaincu à devenir Algérien. Dans son appartement à Alger, le «Certificat» de moudjahid membre de l’ALN est bien visible sur le mur. Son livre sur sa vie et son parcours révolutionnaire sortira prochainement. El pueblo unido jamás será vencido !, comme chantait le groupe chilien Quilapayún.
K. B.
bakoukader@yahoo.fr
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7 novembre 2012
Kader Bakou