Culture : Le coup de bill’art du Soir
Médine est venu à Alger au début de l’été. Nous avons rencontré son jeune manager à l’entrée de l’Espace Plasti. Mais un voyage nous a empêché d’assister à la rencontre animée par le rappeur algéro-français dans le même espace.
Son manager nous a confié que Médine essaie, entre autres, de combattre l’islamophobie en France et en Occident en général. Dans le morceau Algérie pleure dont le clip a été tourné à Alger, Médine dit : «J’ai l’sang mêlé, un peu colon un peu colonisé Un peu colombe sombre ou corbeau décolorisé Médine est métissé, Algérien-Français Double identité, je suis un schizophrène de l’humanité De vieux ennemis cohabitent dans mon code génétique A moi seul j’incarne une histoire sans générique.» Dans une émission TV française, il a déclaré qu’il se considère algérien par «le côté révolutionnaire, le côté digne et par les origines». Mais, a-t-il ajouté, «ce serait du populisme» s’il occultait son côté français, car il est né en France et qu’il n’a visité l’Algérie qu’une seule fois dans sa vie. Dans la même émission, il a ajouté : «Je tiens un discours à charge sur la France, un discours à charge sur l’Algérie et un discours de réconciliation.» Dans Algérie pleure, Médine a aussi dit : «Dans une guerre, le plus dur c’est de la terminer.» «La guerre froide» entre les deux pays de Médine n’est apparemment pas finie. Ceux qui comme lui s’aventurent dans le domaine de la réconciliation, évoluent un peu comme dans un champ de mines «coloniales» où chaque pas risque de provoquer une explosion…
K. B.
bakoukader@yahoo.fr
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6 novembre 2012
Kader Bakou