Culture : Le coup de bill’art du Soir
Booba retourne dans le «futur». Apparemment, lui et Rohff n’ont pas fumé le calumet de la paix.
Au Wesh Zoulette du rappeur d’origine comorienne, il répond par Wesh morrayqu’il prononce «wesh Moaây», ce qui, dans notre argot algérois, veut dire : «Qu’est-ce que tu me veux ?» Rohff qui est contre toute «hogra» assène à Booba : « Diam’s a violé tes ventes pour ça tu l’as hagar.» Dans une interview au Parisien daté du 2 novembre, Booba, lui pas du tout prêt à livrer ses «confessions», estime que la rappeuse voilée est retournée «Au Moyen Âge» ! Et de de poursuivre : «Je ne juge pas, c’est religieux, personnel. Elle fait ce qu’elle veut. Je la préfère encore comme ça que derrière un micro. Je ne l’ai jamais supportée. Elle s’inventait une vie, un parcours…» Rohff parle de hebs (prison), des «enfants de la hass», «passe le salem», évoque le raï et considéré que «Rohff contre Housni» c’est un «classico». Booba lui répond : «Boss du Rap Game, tah bekri, c’est pas nouveau.» Le rappeur français d’origine comorienne et le rappeur français d’origine sénégalaise parlent comme deux jeunes «hittistes» d’El Harrach ou de Bab-El-Oued. L’un des deux fait un vœu : «Que le hip-hop français repose en pièces.» C’est plutôt le «beau» langage français qui repose en pièces…
K. B.
bakoukader@yahoo.fr
Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2012/11/05/article.php?sid=141072&cid=16
6 novembre 2012
Kader Bakou