Voxpopuli : CHRONIQUE DE TIZI-OUZOU
Dans la wilaya de Tizi-Ouzou, attendre le versement des rappels est synonyme d’attente «du croissant de l’Aïd», expression kabyle.
En effet, des enseignants, passés d’une catégorie à une autre, supérieure, ne sont pas régularisés depuis, pour beaucoup, 6 années et même plus. A l’exemple de cet enseignant du primaire qui est passé du 4e au 6e échelon sans avoir jamais été payé au 5e et sans, non plus, être régularisé. Les exemples sont nombreux qui mettent à nu une gestion aléatoire des carrières des travailleurs de l’éducation de la wilaya de Tizi-Ouzou. Ce que semble oublier la tutelle, c’est que l’enseignant, cet être en chair, en os et en cervelle, a ses droits, un esprit et un cœur. Lui demander de se taire ou l’assimiler à un rouspéteur dès qu’il tente d’élever la voix, serait le prendre pour un idiot, ce qu’il est loin d’être. Sinon comment expliquer ce phénomène qu’à chaque fois qu’un travailleur de l’éducation atteigne ses 50 ans, il part à la retraite ? Ils préfèrent la retraite, cette voie appelée communément de garage, que continuer à exercer. C’est à croire que celui-ci est puni pour avoir un peu trop donné. Effectivement, en regardant les résultats de fin d’année, que le DE ne cesse d’ailleurs de louer, nous constatons que les enseignants de Tizi-Ouzou sont suffisamment prémunis pour s’éviter ce qui a l’air de remontrances. En revanche, s’agissant des décisions de retenues sur salaires après chaque grève, les exécutions ont lieu dans les heures qui suivent. Punir et récompenser n’obéissent-ils pas à une même et seule loi, la législation scolaire ?
Achour Boufetta
Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2012/10/30/article.php?sid=140825&cid=49
30 octobre 2012
Chroniques