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APPELEZ-MOI COLONEL, DE ACHOUR BOUOUNI Seul contre tous

29 octobre 2012

ACHOUR BOUOUNI

Culture : EN LIBRAIRIE
APPELEZ-MOI COLONEL, DE ACHOUR BOUOUNI
Seul contre tous

C’est un témoignage palpitant, émouvant et courageux que nous livre Achour Bououni, son propre témoignage, celui d’un homme qui a connu une descente aux enfers pour avoir dénoncé la loi de la jungle qui régnait dans son entreprise. 
En 2006, ce cadre technique syndicaliste, employé à l’ENNA, l’Etablissement national de la navigation aérienne à Blida, va basculer dans la cinquième dimension pour avoir simplement dénoncé la gabegie érigée en mode de gestion, l’abus de pouvoir et l’opportunisme de certains commis de l’Etat. Une véritable chasse aux sorcières est orchestrée par «Hadarat» (un ancien militaire à la tête de l’ENNA) et ses sbires : enlèvement, intimidation, tentative de manipulation, complots, séquestration… Ce colonel claironne qu’il bénéficie du soutien des hautes autorités. Intouchable, il fait la pluie et le beau temps, écartant quiconque ose se mettre en travers de son chemin. Achour Bououni va trinquer. Il est kidnappé et jeté au cachot sans explication. «Il fait froid dans ma cellule. Je reste là prostré, ruminant une révolte froide contre tous les abus de pouvoir de ces gens qui détournent ainsi la puissance de l’Etat pour martyriser des innocents qui les dérangent dans leurs rapines. Je ne soupçonnais pas la violence d’une telle réclusion…»(P. 59). On le somme de quitter le logement de fonction qu’il occupait avec sa femme et ses enfants depuis 32 ans, à l’intérieur du complexe aéronautique à Cherarba… Traduit en justice devant le tribunal militaire de Blida en novembre 2006, Achour Bououni sera libéré sur ordre du juge. Trois ans plus tard, en juin 2009, se tiendra le procès de cette affaire très médiatisée. Un chemin de croix rapporté par le menu par cet ex-syndicaliste autonome qui note en guise de conclusion : «Sans doute, ce témoignage peut-il paraître, par certains aspects, ahurissant, presque invraisemblable ou exagéré. La réalité est pourtant là, et chacun pourra la constater autour de soi, à loisir. D’ailleurs, le scénario du mélodrame, décrit dans cette histoire qui s’est déroulée à l’ENNA, peut se jouer avec quasiment les mêmes acteurs, dans presque n’importe quelle autre grande entreprise publique algérienne…» (P. 240).
Sabrinal
Appelez-moi colonel, de Achour Bououni, Editions Koukou, 2012, 650 DA.

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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