Dimanche, 21 Octobre 2012 09:50
…PORTRAIT…
Ce n’est pas un rhéteur, mais un bretteur de première force. À 16 ans, il croise le fer avec les forces d’occupation. Déjà la vie lui apprend que tout est combat et que les parties de franches rigolades sont pour les tièdes. Lui, il bout à l’intérieur. Il bout contre toutes les injustices, car voilà s’il paraît un peu raide, c’est qu’il a la raideur de ses convictions. Oh ! Que non, ce n’est pas un homme de compromission, de compromis oui, mais toujours en position de force, sans rien céder sur l’essentiel.
Pour preuve, la loi sur la Rahma qui excluait de facto les terroristes qui avaient les mains tachées de sang. Dur, mais aussi pur, de la pureté de ceux qui n’ont rien pris, rien eu, rien demandé. Libre avec les autres, libre donc avec lui-même. Il n’avait qu’un seul maître, qu’un seul capitaine : lui-même. Elu démocratiquement, il décida de partir à mi-mandat. On ne pousse pas Zeroual vers la porte, c’est lui qui part. Telle a été sa leçon, celle d’un Algérien qui n’a pas été corrompu par le pouvoir. Le Zeroual privé ne le cède en rien à l’officiel. Même s’il pouvait avoir de droit les privilèges d’un ex-président, quand il part à Paris, il ne descend pas au Crillon, aux frais de la princesse Algérie, comme les familles des ex-présidents, avec en sus un chauffeur et tout le protocole, non, il se prend en charge lui-même, poussant l’exemplarité jusqu’à payer son excédent de bagages ! Les agents d’Air Algérie n’en croyaient pas leurs yeux. Comme les voyageurs, muets de stupéfaction et d’admiration, qui ont été heureux de prendre des photos avec lui. Le plus heureux c’était lui, étonné par sa popularité. Il n’a rien fait pour : ni communication politique ni relation publique. Rien que du naturel. Du vrai. Du solide. Alors que des arrivistes bâtissent des châteaux ici, en Espagne et ailleurs, lui a terminé difficilement la construction de sa villa à Batna. Il est heureux d’avoir payé jusqu’au dernier dinar le prêt consenti par une banque. Loin des feux de la capitale, de ses rumeurs, de ses alliances et de ses commères, Liamine Zeroual coule des jours heureux à Batna où il ne reçoit que les proches avec l’interdiction formelle de parler du passé. Il était là quand la patrie avait besoin de lui. Aujourd’hui la paix est là, tant mieux ! Qu’on le laisse en paix ! Et à 71 ans, il n’a vraiment pas l’âme d’un ancien combattant qui évoque avec des trémolos dans la voix ses faits d’armes. Comme tous les hommes d’action, Zeroual a horreur du verbiage. Pour lui le verbe tue l’acte. Et les meilleures paroles sont des actes. Il ne connaît pas d’autre éloquence. Pour Zeroual, l’amour du pays n’est pas un slogan creux. L’amour du pays est une succession d’actes, une succession de pactes avec l’honneur et les valeurs de novembre.
H. G.
hagrine@gmail.com
27 octobre 2012 à 1 01 48 104810
Liamine Zeroual
Né le 03 juillet 1941 à Batna. A 16 ans, il rejoint les rangs de l’Armée de Libération Nationale (A.L.N.).
Il participe à la guerre de libération entre 1957 et 1962.
Diplômé de l’Ecole militaire de Moscou et de l’école de guerre de Paris, en 1974, il exerce différentes fonctions au sein de l ’Armée Nationale Populaire (A.N.P.).
D’abord, Commandant de plusieurs écoles militaires (Batna, Cherchell) puis Commandant de plusieurs régions militaires (sixième, troisième et cinquième régions), Il devient commandant des forces terrestres en 1989 avant de démissionner en 1990.
Il fut Ambassadeur de l’Algérie en Roumanie pendant une courte période avant de quitter ce poste en 1991.
En juillet 1993, il est nommé Ministre de la Défense Nationale.
Le 30 janvier 1994 il est désigné à la tête de l’Etat pour assurer la période de transition.
1er président à avoir été élu dans un scrutin pluraliste le 16 novembre 1995.
Le 11 septembre 1998, il annonce dans son discours à la nation la tenue d’élections présidentielles anticipées. Il quitte la Présidence de la République le 27 Avril 1999.
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27 octobre 2012 à 1 01 50 105010
Liamine Zéroual (en arabe : ليامين زروال), né le 3 juillet 1941 à Batna, en Algérie est un général et un homme d’État algérien.
Élevé au rang de général en 1988, il est promu à la tête des forces terrestres de son pays en 1989 et qui en devient ministre de la défense en 1993 dans le Haut Comité d’État.
Nommé en période de crise, chef de l’État le 30 juin 1994, il remporte l’élection présidentielle de 1995 avec 61,34 % des voix et devient du 16 novembre 1995 au 27 avril 1999, le 4e président de la République algérienne démocratique et populaire.
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Formation militaire
Liamine Zéroual (ou Zeroual) est né dans une famille chaoui (originaire de la tribu des N’mamecha de Khenchela) à Batna. Inscrit à l’école du Stand [allées Ben Boulaïd]), il participe très tôt à la guerre d’Algérie; en 1957, âgé de 16 ans, il rejoint les rangs de l’Armée de libération nationale (ALN), branche militaire du Front de libération nationale (FLN), pour combattre le pouvoir officiel (armée française2. Après l’indépendance de l’Algérie, Liamine Zéroual part suivre une formation militaire au Caire en Égypte, puis à Moscou en Union soviétique (1965-1966) et enfin à Paris. Diplômé de l’école militaire de Moscou et de l’école de guerre de Paris, il exerce différentes fonctions au sein de l’Armée nationale populaire (ANP)2.
D’abord commandant de l’École d’application des armes de Batna (1975), puis de l’académie militaire inter-armes de Cherchell (1981), il devient commandant d’importantes régions militaires : en 1982 au Sahara (à Tamanrasset) puis à Béchar sur la frontière marocaine en 1984 et enfin à Constantine en 19873. Élevé au rang de général en 1988, il est promu à la tête des forces terrestres en 1989. Il est cependant remercié dès 1990 par le président Chadli Bendjedid, en désaccord, notamment avec le général Khaled Nezzar, à propos d’un plan de réorganisation de l’armée algérienne. Liamine Zéroual est alors muté en Roumanie comme ambassadeur d’Algérie, mais quitte rapidement le poste et retourne s’installer à Batna en se retirant de la vie publique.
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Dirigeant politique
En juillet 1993, il est rappelé au poste de ministre de la Défense nationale dans le gouvernement du Haut Comité d’État (HCE) créé à la suite de la destitution du président Chadli par l’armée et de l’interruption du processus électoral en janvier 19924, remplaçant ainsi Khaled Nezzar. Partisan d’un dialogue avec tous les partis politiques du pays pour trouver « une solution consensuelle à la crise », il rencontra plusieurs fois les principaux dirigeants du Front islamique du salut (FIS) emprisonnés.
Au sein du commandement militaire, entre les « réconciliateurs » favorables au dialogue et les « éradicateurs » partisans de la répression sans faille contre les islamistes, la personne de Liamine Zéroual apparait comme un compromis, et c’est à ce titre qu’il est désigné le 30 janvier 1994 à la tête de l’État par le HCE, remplaçant Ali Kafi, pour assurer la période de transition3.
Le 15 janvier 1995, il doit faire face à des nouvelles pressions diplomatiques internationales engendrées notamment par le contrat de Rome, dit de San Egidio, signée par les leaders politiques de l’opposition dénonçant la mainmise militaire de l’État. Ainsi, dans le but de restaurer la légitimité perdue des institutions de l’État, il organise une élection présidentielle en 1995, la première à scrutin pluraliste en Algérie5. C’est également lui qui, après son accession au pouvoir et suite aux attentats du Maroc où le roi Hassan II pointera offiellement du doigt l’Algérie comme responsable, fermera la frontière algéro-marocaine en 1995. Depuis, la frontière algéro-marocaine est toujours fermée6.
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Présidence
Remportant le scrutin, il est élu président de la République le 16 novembre 1995 avec 61,3 % des voix. Ayant fait le constat de l’échec du rapprochement avec les représentants modérés du FIS dissout, eux-mêmes dépassés par l’émergence d’importants groupes terroristes, meurtriers, comme le GIA, Liamine Zéroual rompt le dialogue avec les islamistes et mène une politique d’« éradication des groupes terroristes »3.
La révision constitutionnelle de novembre 1996 augmente considérablement les pouvoirs du président de la République même si elle limite le nombre de mandat a deux, et tend à fermer le champ politique à l’opposition. Des proches du président, et sous sa direction, fondent le 21 février 1997 le Rassemblement national démocratique (RND), à la veille des élections législatives algériennes du 5 juin 1997. Le parti RND y remporte une large majorité, et appuie le pouvoir de Liamine Zéroual. Mais des tensions de plus en plus présentes au sommet de l’État amènent Liamine Zéroual à se retirer. Il annonce ainsi, le 11 septembre 1998, dans son discours à la nation la tenue d’élection présidentielle anticipée pour février 1999 (normalement prévue pour 2000), auxquelles il déclare ne pas se présenter2. Il quitte la présidence de la République le 27 avril 1999. Son successeur est un ancien ministre et proche de Houari Boumédiène, du FLN, Abdelaziz Bouteflika.
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