Messieurs les gestionnaires de notre fric, du fric de l’Algérie, arrêtez le massacre.
Les milliards que vous dépensez pour une équipe et des joueurs alignés à coups de millions ne peuvent pas cacher les véritables tares du football national. Arrêtons ce cinéma qui ne procure plus de plaisir. Eteignons ces écrans de fumée qui nous empêchent de voir les nids-de-poule et les toiles d’araignées tissées de main de maître. Le pain, le travail, le logement, l’investissement créateur de richesses, c’est du sûr. L’opium du peuple n’est qu’éphémère.
Les élèves des quartiers populaires pratiquent l’éducation physique dans des cours d’écoles couvertes de bitume, la moindre petite chute pourrait les conduire à l’hôpital. Les enfants des quartiers populaires n’ont pas d’espaces verts pour s’épanouir. 15% des établissements scolaires sont surchargés -et ce n’est que le chiffre officiel-; les enseignants ne savent plus où donner de la tête, et… Qu’est-ce qu’on fait ? Zid flousse sur flousse pour faire sortir, toute la nuit, les jeunes dans les rues scander des victoires de ballons gonflés à l’air pollué. Avant de rejoindre leur domicile et s’entasser bouga et latcha, dormir sous un toit qui risque de leur tomber sur la tête à tout moment. Hram !
19 octobre 2012
El-Guellil