Ordre dur par El-Guellil
On court. On court. Si court soit-on. Nos pas prennent leur place entre l’asphalte et le bitume. Nos ombres, tels des paravents, suivent indolentes les corps qui s’activent. Les visages croisés de multiples fois s’inscrivent dans nos mémoires comme des images connues. Loin tout de même de les rendre amies, elles contribuent à l’ambiance générale de la ville. Lorsqu’il nous arrive de ne plus croiser l’une d’elles pendant une période jugée trop longue, notre mémoire vient au rapport. On se surprend même à s’y intéresser. On cherche à comprendre, à savoir ce qu’elles font là ? Après tout, c’est notre droit. Les chemins qu’ils occupent sont des voies qu’on s’est appropriées. Un lieu intimement commun et pourtant on se demande pourquoi elles ne dérangent nullement la commune ? Pourquoi elles s’amassent et s’agglutinent ? Pourquoi les odeurs de l’été transformées en senteurs envahissantes nous poussent à l’asphyxie ? Y a-t-il grève ? Ou crève programmée ? Pourtant, nous les pauvres, on paye nos impôts à la source, pourtant on est à jour, inscrits sur vos listes électorales ! Nous sommes en droit de questionner pourquoi sont-ils en retard chaque fois pour dégager toutes ces poubelles qui envahissent nos chemins. Parfois, on y découvre leurs histoires. Puantes. Leur route tracée. La crasse agrippée. La folie engendrée. Le ras-le-bol. Bol au ras. Rat errant. Râles des chiens. Les ordures balancées sur nos têtes pleines. Les pieds pataugeant dans la fange. Seul le nez, qu’on n’a plus – pointé vers le ciel – cherche une voix sans plainte pour crier haut et fort: dégagez les poubelles ou nous nous chargerons de déménager toutes les poubelles qui ont fait de notre ville la capitale des ordures ! Dire qu’au moment où on n’arrive pas à gérer un parc de bennes à ordures, on veut installer le tramway sur nos routes. Ça y est, on y pense ! C’est une campagne d’assainissement qu’il faut. Elle est programmée en haut lieu. Tous les communs et les communes s’y attellent. Plus d’ordures, ou plus d’ordures, cela dépend de la phonétique et de la faune politique.
À propos de Artisan de l'ombre
Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie
Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme .
Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali …
Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère .
Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains.
Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui
Voir tous les articles de Artisan de l'ombre →
17 octobre 2012
El-Guellil