A l’occasion des sorties de révolutions et dans les euphories du final en feux d’artifices , lors des ivresses des changements radicaux et brutaux de politique nationale par alternance consensuelles » acolytes , sur la lancée des pronunciamientos aboutis de carton pâtes et pipi de chat , bref lors d’une reprise en mains réussie du gouvernement et des richesses d’un pays par un pouvoir « alternatif » émergeant quelconque, n’importe comment et irrésistiblement, le souci essentiel est devenu celui d’occuper la place et surtout durer.Durer le temps escompté d’asseoir son autorité sur la manne abandonnée et siphonner à loisir la substance, dans le cadre d’une organisation adaptée, parfaitement maîtrisée. Plus question de razzias à l’emporte pièce, les pillages ont trop souvent enfantés de lendemains qui déchantent. Les temps sont la thésaurisation et jouissance contrôlée du butin, en entretenant à loisir le nirvana de la rapine, entre soi et moi !Tout çà mon frère pour te causer de la malfaisance du clientélisme politique, à l’échelle d’une commune insignifiante. Gillou-la- folle tout près de Paris et de son Panthéon, mais qui s’est retrouvée dans le collimateur de mon attention critique naturelle de sujet affranchi, d’homme libre. Une commune sur la vaste étendue de territoires déjà confisqués par une république de citoyens pansus et de métèques anémiés soumis , commune animée du spectacle comique d’un sur-mesure alternatif du pouvoir local .Tous les espaces de vie abusés par la pratique rôdée de la démocratie du verbe cousue de fil blanc en prêt à porter . Ce costard de guignol confié à l’art du tailleur de pierre habituel légaliste , le vox populi , en charge de consacrer des bellâtres standards, nécessaires au passage à la postérité humanisée de pacotille des plus grandes illusions populaires, dont la liberté de penser et sa démocratie ! Pardon, Rousseau, tu te l’es foutu au dedans du baba !On va faire simple. Totalement inconnu en 1984, le futur maire inoxydable de Gilou-la-folle s’est retrouvé dans l’équipe municipale du parti élu par alternance, comme dernière roue de la charrette bancale. Il remplacera en fait, immédiatement comme… maire le chef de liste initial, toto charismatique parachuté mais désormais appelé à de hautes fonctions internationales, en vertu de ses compétences économiques socialistes à-plat-ventristes-entristes -hermaphrodites – européanistes. Un imberbe du dedans le crâne de plus , ex filtré vers la stratosphère de Bruxelles , un fameux prochain papa à sa fifille, au service de la firme dirigeant le monde du rouleau compresseur argentier , sans aucune conscience . Pourquoi l’autre, l’enseignant boutonneux du bulbe, inconnu, propulsé si haut, maire surprenant ? Caricature du minus habens du demeuré du terroir, son caractère veule, sa prédisposition à la combine tous terrains …Mais surtout flanquée de sa femme, aux apparences de gueuse mais une pourrie d’argent de la denrée coloniale expansée sans limites, rompue donc à la manipulation des pauvres gens, justement majoritaires sur la commune. Expérimentée donc, c’est elle qui se placera immédiatement aux manettes réelles du parti local élu rééligible à façon, derrière un écran de fumée de modestie aux vapeurs capiteuses de benjoin, aveugler le populo ignorant et grégaire !! Une grande famille d’illusionnistes gourous, de très anciennes pratiques à succès …Orient de tous les mystères ou malheurs mon frère !Le maghrébin, l’ancien sujet colonial qui m’habitait encore en restera longtemps coi. Quoique le piège présentât à distance une telle grossièreté granguignolesque …Voilà qu’une fois parvenu « aux affaires » de la ville comme on dit, notre couple disposât de leviers de manipulations déterminantes des bulletins électoraux de ces populations déjà mises dans le besoin permanent de survie de la chiennerie humaine, en cette fin de siècle de douleurs sociales récurrentes organisées . Et dans l’escarcelle des élus de l’heure , pour la manœuvre clientéliste, un sacré portefeuille d’emplois communaux municipaux et associatifs à pourvoir à la discrétion , les clés du logement social et/ ou de mixité à distribuer à discrétion et à tout-va , les attributions confidentielles de compléments substantiels sociaux de survie , l’organisation à loisir de corporations et entités communautaires agissantes par le biais facile de créations et arrosage de structures associatives ( loi de 1901) …Ma méfiance , mon déjà vu et vécu outre mer, pourraient m’amener à croire à des possibilités d’échange d’influences réciproques utiles, porosité naturelle, entre nos amis élus municipaux et les grandes institutions publiques locales . L’une des clés de voûte des plus sournoises de la mise en place et l’entretien de la fameuse classe dite « moyenne », gardienne redoutable du vaste système de cloisonnement social léonin , pratiquant clivage et l’exploitation humaine préférentielle à grande échelle. Classe moyenne intermédiaire, en garde vigilante des maîtres et de leurs des biens proclamés « patrimoniaux » et des céans, le collier de la laisse bien en vue.Une bien bonne ville parait-il jadis , mais totalement reconfigurée par le clientélisme politique, la parodie de démocratie ( toute la combine se situant autour des candidats « sectionnés d’autorité » par leur parti aux ordres …avant suffrage populaire dirigé et élection assurée) . Un jeu fictif acolyte d’alternance partisane comique , des oppositions guillerettes soutenues par le parti élu au plan personnel citoyen et professionnel ( résistances pugnaces néant, minimum syndical ) , des alliés de tendance politique sœur implantée alentours par le biais de chevaux de Troie au féminin plurielle pour bien faire . Une invincible armada de vieux briscards recyclés des services publics à papa ( du marche ou crève) aux postes de contacts publics clés , des retraités pointant aux jetons pour te désamorcer à la source et à l’ancienne les cacas éventuels . Des avocaillons et autres juristes tâcherons qui se font connaitre pour rabattre du pigeon vers le repaire sordide du cabinet ,un directeur d’établissement de formation professionnelle spécialisé dans la mise et remise ( bis et ter….) en exploitation des plus rentables des locaux commerciaux HLM de la ville . Des mics macs protecteurs de petits fonctionnaires d’autorité pour se faire mousser le poireau gratos , des associations citoyennes tenues par les figures de proues caricaturales et détestables afin de brider l’émergence de véritables consciences républicaines propres . Dans l’escarcelle des services sociaux de tout et rien , un dispensaire, un théâtre, deux brocantes, deux marchés, deux crèches, des résidences de vieux électeurs, un sénateur sénile ventriloque intermittent du spectacle médiatique , des gardiennes demeurées d’immeubles impliquées dans la politique ( hé oui ) sélective de l’habitat , des successeurs pré désignés au commande du bled aux noms historiques glorieux ( Vercingétoblum, Hugo Delaguibole , Simone de la Veille , Jeannot-Hugues Jorescapet , et pas un seul Momo à la tête pleine pour la sélection finale sérieuse , tu vois ? ……).Bref dans l’air du temps républicain et démocratique la Mairie, la plus grande réunion de moyens de fumisterie publique pour te verrouiller une ville désormais sans histoire de vieille France théorique , pour te reconstituer le cheptel domestique et vivre sur la bête , abondamment en famille élargie . Et si tu en cause critique, Marianne la manchote te tombera dessus la forte tête ……Il ne s’agit donc, ci-dessus que d’une histoire fictive, d’un inventaire à la Prévert (que j’adore) on l’aura compris. Je surgis d’un pays éclairé de soleil, où par effet chaleureux « collatéral » la dérision, le pamphlet, la déconne constituent des armes redoutables de conjurer le mauvais sort du mauvais temps . Je m’ennuie, j’en use naturellement de non parapluie !Et si mon ami Pierre ne comprenait toujours pas, je le soutiendrai dans la reconstruction de sa cafetière bloquée, un peu plus avant que la légende de l’arabica capitulard de Poitiers.Farid T . /
LA PLAISANTERIE CONSTRUCTIVE ..
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17 octobre 2012
Farid Talbi