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LA PLAISANTERIE CONSTRUCTIVE ..

17 octobre 2012

Farid Talbi

A l’occasion  des  sorties de révolutions et dans les euphories du final en feux d’artifices , lors des  ivresses des changements radicaux et  brutaux  de politique nationale  par alternance consensuelles » acolytes  ,  sur la lancée  des  pronunciamientos aboutis de carton pâtes et  pipi de chat ,  bref  lors d’une reprise en mains réussie   du gouvernement et des richesses  d’un pays par un pouvoir « alternatif »   émergeant quelconque, n’importe comment et  irrésistiblement,  le souci essentiel est devenu celui d’occuper la place et surtout  durer.
Durer le temps escompté  d’asseoir  son autorité sur  la manne  abandonnée et siphonner à loisir la substance, dans le cadre d’une organisation  adaptée,  parfaitement maîtrisée.  Plus question de razzias à l’emporte pièce, les pillages ont trop souvent enfantés de lendemains qui déchantent. Les temps sont  la thésaurisation et jouissance contrôlée du butin,  en entretenant à loisir le  nirvana de la rapine, entre soi  et moi !
Tout çà mon frère pour te causer de la malfaisance du clientélisme politique, à l’échelle d’une commune  insignifiante.  Gillou-la- folle tout près de Paris et de son Panthéon, mais qui s’est retrouvée dans le collimateur de mon attention critique naturelle de sujet affranchi,  d’homme libre.  Une commune sur  la vaste étendue de territoires déjà  confisqués par une république de citoyens pansus  et de  métèques  anémiés   soumis , commune  animée du spectacle comique d’un  sur-mesure alternatif du pouvoir local .Tous les  espaces de vie  abusés par la pratique rôdée  de  la démocratie  du verbe cousue de fil blanc en  prêt à porter . Ce costard de guignol confié à  l’art du  tailleur de pierre  habituel légaliste , le vox  populi ,   en charge de consacrer  des bellâtres  standards,   nécessaires au  passage à la   postérité humanisée  de pacotille des plus grandes  illusions populaires,   dont la liberté de penser  et sa  démocratie !   Pardon, Rousseau,  tu te l’es foutu au dedans  du baba !
On  va faire simple. Totalement inconnu en 1984, le futur   maire inoxydable  de Gilou-la-folle  s’est retrouvé dans l’équipe municipale du parti élu par alternance,  comme dernière roue de la charrette bancale. Il remplacera  en fait, immédiatement comme… maire  le chef de liste initial,  toto  charismatique parachuté mais  désormais  appelé à  de hautes fonctions internationales, en vertu de ses compétences économiques  socialistes à-plat-ventristes-entristes -hermaphrodites – européanistes. Un imberbe  du dedans le crâne de plus , ex filtré vers la stratosphère de Bruxelles , un fameux  prochain papa à sa fifille,  au service de la firme dirigeant le monde du rouleau compresseur argentier , sans aucune conscience . Pourquoi l’autre,  l’enseignant boutonneux du bulbe,  inconnu,  propulsé  si haut, maire  surprenant ?  Caricature du minus habens du demeuré du terroir, son caractère veule, sa prédisposition  à la combine tous terrains …Mais surtout flanquée de sa femme, aux apparences de gueuse mais une pourrie d’argent  de la denrée coloniale expansée sans limites,  rompue  donc à la manipulation des pauvres gens, justement  majoritaires sur la commune.  Expérimentée donc,   c’est elle qui se placera immédiatement   aux manettes réelles  du parti local élu rééligible à façon, derrière un  écran de fumée de modestie aux vapeurs capiteuses  de   benjoin,  aveugler le populo ignorant et  grégaire  !!  Une grande famille d’illusionnistes gourous, de très anciennes pratiques  à succès …Orient de tous les mystères  ou malheurs mon frère !
Le maghrébin, l’ancien sujet colonial  qui m’habitait encore  en restera longtemps  coi. Quoique  le piège présentât  à distance  une telle grossièreté granguignolesque  …
Voilà qu’une fois  parvenu « aux affaires » de la ville  comme on dit,  notre couple disposât de leviers de manipulations déterminantes des bulletins électoraux de ces  populations déjà mises  dans le besoin permanent de survie de la chiennerie humaine, en cette fin de siècle de douleurs sociales récurrentes organisées . Et dans l’escarcelle  des élus de l’heure ,  pour la manœuvre  clientéliste,   un sacré portefeuille d’emplois communaux municipaux et associatifs à pourvoir à la discrétion  , les clés du  logement social et/ ou de mixité à distribuer à discrétion et à  tout-va  , les attributions confidentielles  de compléments  substantiels  sociaux de survie ,  l’organisation à loisir de corporations et entités communautaires agissantes par le biais facile  de créations et arrosage de structures associatives  ( loi de 1901) …Ma méfiance , mon  déjà vu et vécu outre mer, pourraient m’amener à croire à des possibilités d’échange d’influences réciproques utiles, porosité naturelle,   entre nos amis élus municipaux  et les grandes institutions publiques locales  . L’une des clés de voûte des  plus sournoises de la mise en place et  l’entretien de la fameuse classe  dite « moyenne », gardienne redoutable du vaste système de cloisonnement social léonin  , pratiquant clivage et   l’exploitation humaine  préférentielle  à grande échelle. Classe moyenne intermédiaire, en garde vigilante des maîtres et de leurs  des biens proclamés «  patrimoniaux »   et  des céans, le collier de la laisse bien en vue.
Une bien bonne ville parait-il jadis  , mais   totalement reconfigurée par le clientélisme politique,  la parodie de démocratie ( toute la combine se situant autour des candidats « sectionnés d’autorité » par leur parti aux ordres …avant  suffrage populaire dirigé  et élection assurée) . Un jeu fictif acolyte d’alternance  partisane comique ,  des oppositions  guillerettes soutenues par le parti élu au plan personnel  citoyen et professionnel  ( résistances pugnaces néant, minimum syndical  ) ,  des alliés de tendance politique sœur implantée  alentours par le biais de chevaux de Troie au féminin plurielle pour bien faire . Une invincible  armada de vieux briscards recyclés  des services publics  à papa ( du marche ou crève) aux postes de contacts publics clés  , des retraités pointant aux jetons  pour te  désamorcer à la source et à l’ancienne   les cacas éventuels . Des avocaillons et autres juristes tâcherons  qui  se font connaitre  pour rabattre du pigeon vers le repaire sordide du cabinet ,un directeur d’établissement de formation professionnelle spécialisé dans la mise  et remise ( bis  et ter….) en exploitation des plus rentables des locaux commerciaux HLM de la ville .  Des mics macs protecteurs de petits  fonctionnaires d’autorité  pour se faire mousser le poireau gratos , des associations citoyennes tenues par les figures de proues caricaturales et détestables afin de brider l’émergence de véritables consciences républicaines propres  .  Dans l’escarcelle des services sociaux de tout et rien  , un dispensaire,  un théâtre,  deux brocantes, deux marchés, deux crèches, des résidences  de vieux électeurs, un  sénateur  sénile  ventriloque intermittent du spectacle médiatique , des gardiennes demeurées  d’immeubles impliquées dans la politique ( hé oui ) sélective de l’habitat , des successeurs pré désignés au commande du bled  aux noms historiques glorieux   ( Vercingétoblum,  Hugo Delaguibole , Simone de la Veille , Jeannot-Hugues   Jorescapet , et pas un seul Momo à la tête pleine pour la sélection finale  sérieuse  , tu vois ?  ……).
Bref dans l’air du temps républicain et démocratique  la  Mairie, la plus grande réunion de moyens  de fumisterie  publique pour te verrouiller une ville désormais sans histoire de vieille  France théorique  , pour te  reconstituer le cheptel  domestique et vivre sur la bête , abondamment  en famille élargie . Et si tu en cause critique, Marianne la manchote te  tombera dessus la forte tête ……
Il ne s’agit donc, ci-dessus que d’une histoire fictive, d’un inventaire à la Prévert (que j’adore)  on l’aura compris. Je surgis d’un pays éclairé de soleil,  où  par effet chaleureux  « collatéral » la dérision, le pamphlet, la déconne constituent des  armes redoutables de conjurer le mauvais sort du mauvais temps .  Je m’ennuie, j’en use   naturellement de non parapluie  !
 Et si mon ami Pierre  ne comprenait toujours pas,  je le soutiendrai dans la reconstruction de sa cafetière bloquée, un peu plus avant que la légende  de l’arabica capitulard  de Poitiers.
Farid T . /

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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