Actualités : LE BONJOUR DU «SOIR»
Convoqué avec d’autres collègues à la présidence de la République pour donner notre avis sur la démocratie en chantier après les évènements d’Octobre, j’eus l’occasion de mesurer combien le président défunt était perspicace !
Il répondit avec une étonnante clairvoyance au directeur d’une publication relevant d’une organisation de masse du parti. Ce dernier fulminait contre les premières paraboles (il y en avait à peine une dizaine dans l’Algérois) qui allaient nous «envahir culturellement». Chadli le regarda longuement avant de répondre : «Aujourd’hui, on peut interdire la parabole et démonter toutes celles qui se trouvent sur les terrasses. Mais que ferons-nous le jour où elles seront de la dimension d’un bout de scotch que l’on collera à une vitre… Non, ce n’est pas la solution ! Il faut améliorer nos programmes télé et pousser les Algériens à les préférer aux programmes étrangers. Voilà la solution !» Personne, à l’époque, ne pouvait prédire que ces premières paraboles de quelques mètres allaient connaître une miniaturisation progressive qui n’est pas loin d’enfanter un kit semblable à celui décrit par Chadli…
maamarfarah20@yahoo.fr
«Quand un philosophe vous répond, on ne comprend même plus ce qu’on lui avait demandé.»
(André Gide)
Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2012/10/10/article.php?sid=140149&cid=2
10 octobre 2012
Chadli Bendjeddid, Maâmar FARAH