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TABLE RONDE À L’INITIATIVE DE L’INSTITUT CERVANTÈS Le parler oranais sous la loupe des linguistes

9 octobre 2012

Non classé

Régions : LE SOIR DE L’OUEST

A l’occasion de la Semaine de l’amitié hispano-algérienne, qui se déroule à Oran, à l’Institut Cervantès, du 6 au 12 octobre 2012, une table ronde intitulée «Hispanisme dans le parler oranais et arabisme dans l’espagnol» a été animée en ce début de semaine par le chercheur en littérature et linguistique, le professeur de l’Université de Mostaganem Lamine Benallou et le linguiste César Díez Plaza, linguiste, expert dans le domaine de l’histoire de la science et de la méthodologie scientifique.
L’occasion pour les deux intervenants d’aborder la genèse d’un parler oranais bien particulier dû à un contact linguistique qui a existé depuis des siècles entre l’espagnol et le dialecte arabe d’Oran. Etayant cette réalité du langage oranais par des exemples précis, le professeur Benallou a souligné qu’«à Oran, on utilise un langage hybride, résultat d’une assimilation et d’une coexistence parfaites entre l’arabe et l’espagnol à travers le temps». Et d’ajouter : «L’usage dans le parler arabe d’Oran des expressions — parmi beaucoup d’autres — comme “calentica”, “chancla”, “tanco”, “cola”, “trabendo”, bien au-delà d’un simple phénomène linguistique, indique une appartenance à un univers multiculturel, une diversité sociolinguistique, fruit d’un syncrétisme particulier.» Pour sa part, César Díez Plaza a fait savoir qu’il existe actuellement dans la langue espagnole, sans inclure les toponymes, environ 2 000 mots d’origine arabe. «Ce phénomène de contact linguistique existe toujours, à tel point que l’espagnol continue d’acquérir de nouveaux mots d’origine arabe, comme les “talibans”, qui est utilisé pour désigner tout ce qui est extrémiste, ou “harraga”, se référant aux immigrés clandestins qui arrivent par bateau vers la côte espagnole.» Le débat qui a suivi ces interventions était intéressant et une question a été posée quant à la «raison qui amène l’orateur oranais à utiliser l’espagnol, une langue étrangère, afin d’exprimer une pensée algérienne». Ce à quoi répondra le professeur Benallou : «L’espagnol n’est pas seulement un élément exotique qui se limite à des termes purement techniques ou au vocabulaire de certaines professions ou activités distinctes, sinon l’hispanisme exprime tout ce qui se rapporte à la fibre sentimentale des Oranais, mettant en évidence des caractéristiques propres qui se distinguent des autres régions de l’Algérie.»
Amel Bentolba

Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2012/10/09/article.php?sid=140080&cid=4

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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