Parce que l’hebdomadaire satirique «Charlie Hebdo» a été relaxé en 2005 par cette même justice, au nom de la liberté de l’expression à géométrie variable, lors de la première l’affaire des caricatures sur le prophète de l’Islam et malgré la polémique faite par la diffusion sur You Tube d’un extrait du film «L’innocence des musulmans» jugé islamophobe, qui décrit l’Islam comme un «cancer» et ose se moquer du prophète Mohamed«QSSL», tout en briguant l’interdit de montrer son visage, le même jour de cette décision judiciaire, qui vient pour protéger le couple princier d’un évènement obsolète en occident puisque sur les plages des pays occidentaux on en voit des millions de femme dénudées chaque été, l’hebdomadaire satirique «Charlie Hebdo» a osé une nouvelle fois publier des dessins satiriques représentant le prophète de l’islam dans des positions osées et cela malgré que le président de la république française François Hollande, s’exprimant lors de la cérémonie d’hommage aux victimes du terrorisme, avait affirmé que «Les religions doivent être respectées dans notre République laïque.» et que le porte-parole du président Barack Obama avait déclaré : «Nous avons des questions sur le jugement qui a conduit à publier de telles choses» sur l’hebdomadaire satirique français «Charlie Hebdo».
C’est au moment de l’ouverture au musée du Louvre de Paris de l’une des plus belles collections au monde sur les arts de l’Islam et de la diffusion, sur la chaine franco-allemande ARTE’, de la dernière série documentaire de la réalisatrice anglaise Melissa Akdogan, intitulé « de l’orient à l’Occident», qui retrace l’histoire de l’émergence du monde moderne, tels qu’elle n’a encore jamais été racontée, et où l’Islam est mis au premier rang, que cette nouvelle tentative de dénigrement de la religion musulmane, par la critique mensongère de son prophète, est venue entacher le quotidien médiatique international, comme pour contredire ces nouvelles vérités historiques sur le rôle de la religion du prophète Mohamed «QSSL» dans l’avènement de la science moderne et faire oublier qu’au XXI ème l’Islam est devenu la religion qui se développe le plus rapidement puisqu’elle en compte plus d’un milliard et demi de fidèles, soit 23% de la population mondiale, qui suivent quotidiennement les préceptes, même basique, du prophète Mohamed «QSSL». Si les premiers convertis étaient des nomades qui avaient conquis le désert mais pas encore d’autres territoires. En fédérant ces tributs, l’Islam n’a pas seulement transformé le proche Orient mais le Monde entier puisque le prophète Mohamed «QSSL» après avoir reçu le message de Dieu, il s’est donné pour mission de répandre la parole divine, tout en jetant ainsi les bases de la future union sous la bannière de l’Islam des tributs arabes afin de leur donner pour la première fois une chance de s’imposer politiquement à l’échelle mondiale, après l’échec des tentatives de Petra et Palmyre où les arabes nomades ont prouvé qu’ils étaient capable de bâtir des royaumes autour des transites de marchandises. Les habitants de cette région désertique qui vivaient dans des groupes nomades séparées et gouvernées par des lois distinctes, ont vu, grâce à l’Islam, la culture de la péninsule arabique se métamorphoser à jamais car on répandant la parole divine, le prophète Mohamed «QSSL» a permis peu à peu l’unification des tributs arabes en un état islamique créé en 622 après J.C et cela grâce au Coran qui a pu renforcer cette unité, en édictant une liste de préceptes qui régissent le quotidien des musulmans et leurs donne un but commun.
Si en l’an 630, l’Islam rassemblait un peu plus de dix mille adeptes. Seulement quelques décennies, après la mort du prophète, l’engouement était devenu massif et mondial parce que même si le coran a été écrit en Arabe, il n’était pas destiné seulement aux arabes mais à toute la population mondial et comme chaque musulman avait une responsabilité envers sa religion alors chaque croyant faisait tout son possible pour participer à la transmission du message de l’Islam, ce qui a induit grâce à cette volonté de transmettre la parole divine de faire dominer la civilisation Arabo-musulmane et de prendre de l’ampleur car l’ordre ancien était tombé et l’équilibre des pouvoirs avait changé, au point que le nouveau type de gouvernement islamique allait changer la donne dans le monde entier, mais si la propagation de l’Islam était l’une des motivations des conquêtes des musulmans, ils n’ont pas imposé leurs croyances aux autres religions monothéistes comme les Juifs et les Chrétiens car dans le Coran il est dit à la Sourate 2, Verset 256 : «Nulle contrainte en religion ! parce que le bon chemin s’est distingué de l’égarement » et que lors de la prise de Jérusalem, en visitant l’église du Saint-Sépulcre, le calife Omar ibn El Khatab, au moment de la prière journalière des musulmans, avait décliné l’invitation du Clergé, pour faire sa prière au sein de l’église, de peur que les musulmans voudront transformer cette église en mosquée sous prétexte que le calife avait prié dedans, pourquoi après la conquête de la ville de Jérusalem, les chrétiens ont été autorisé à garder leurs églises et que les juifs, qui avaient été banni de cette ville par les romains et les byzantins, ont pu la réintégrer parce que la tolérance religieuse est l’un des fondements de la religion musulmane et était la clé du succès de la civilisation musulmane, qui a durée du VII ème jusqu’au début du XX ème siècle prés J.C.
Après le film «L’innocence des Musulmans» qui a déclenché des heurts et manifestations dans le monde entier et qui a provoqué la mort de l’ambassadeur des Etats-Unis en Libye, à cause de la bêtise humaine, la publication d’une nouvelle série de caricatures de «Mahomet», publiées par l’hebdomadaire français«Charlie Hebdo», n’était pas le dernier acte d’une nouvelle série de dénigrement contre la religion musulmane puisque juste après la provocation de «Charlie hebdo», une campagne d’affichage violemment islamophobe a fait son apparition dans le métro New-Yorkais. Ces affiches où on pouvait lire : «Dans toute guerre opposant l’homme civilisé au sauvage, soutenez l’homme civilisé. Soutenez Israël, faites échouer le djihad», ont été financées par un groupe conservateur américain anti-islam, dirigé par l’écrivaine conservatrice Pamela Geller, connue aux Etats-Unis pour ses positions violemment anti-musulmans et qui dénonce «l’islamisation de l’Amérique» et rendu célèbre pour avoir milité contre un centre islamique qui devait être construit non loin du site des attaques du 11 septembre 2001.
Si en 1988, l’affaire de l’ouvrage «Les Versets sataniques» de Salman Rushdie, écrivain britannique d’origine indienne qui s’inspira en partie de la vie du prophète Mohamed «QSSL», fut la case de départ d’une nouvelle compagne de provocation et qui suscita l’indignation de nombreux musulmans car ils le jugeaient blasphématoire au point qu’en Iran, le Guide suprême, l’ayatollah Ruhollah Khomeiny, publia en 1989 un édit religieux, appelant à assassiner Salman Rushdie. A plusieurs reprises ces dernières années, des actes ou œuvres occidentales accusées d’être blasphématoires ont suscité de violentes protestations dans le monde musulman, comme en novembre 2004, où le réalisateur néerlandais Theo van Gogh virulent critique de l’islam, dont le film «Soumission» montrait avec une vision erronée le traitement infligé aux femmes par le Coran, était abattu alors qu’il circulait à vélo dans la ville d’Amsterdam. Malgré la violence de la réaction, en septembre 2005 au Danemark, le journal «Jyllands-Posten» publie une série de caricatures de «Mahomet», dont toute représentation est interdite dans l’Islam. Leur publication dans le quotidien danois puis au sein de plusieurs autres journaux occidentaux, avait déclenché, une nouvelle fois, une vague de violentes protestations dans le monde arabo-musulman, avec en final plusieurs dizaines de personnes qui trouveront la mort, au cours des semaines de manifestations, et qui verront aussi entre autres des attaques contre les missions diplomatiques danoises en Syrie, en Iran, en Afghanistan et au Liban. En 2010, un prédicateur de Floride, Terry Jones, avait appelé à brûler des exemplaires du Coran, le livre sacré de l’Islam, à l’occasion du neuvième anniversaire des attentats du 11 septembre 2011 aux Etats-Unis, mais puisque l’armée américaine s’alarmait des conséquences de cette initiative malheureuse pour la sécurité des soldats américains servant en Afghanistan et en Irak, Terry Jones finira par annuler son appel mais malheureusement en février 2012, des soldats américains de la prison de Bagram, dans le nord-est de l’Afghanistan, ont brûlé 315 exemplaires du Coran ainsi que d’autres ouvrages religieux provenant de la bibliothèque, au point que la nouvelle de cette incinération avait suscité un déferlement de manifestations anti-américaines dans le pays et une nouvelle fois plus de 30 Afghans et six soldats américains trouveront la mort.
Si Les premières critiques contre l’islam sont le fait de païens arabes et de Juifs habitant le sud de l’Arabie, en particulier les tribus juives de Médine qui accusaient le prophète Mohamed «QSSL» d’avoir mal cité leurs propres textes sacrés. La toute première caricature connue date, en effet, de 1141-1143, ou on voit «Mahomet» avec une queue de poisson et des plumes sur le corps. Elle figure dans une enluminure illustrant la première version latine du Coran, conservée à la Bibliothèque nationale de France. Ce travail de traduction avait été effectué sous la direction de Pierre le Vénérable, à l’abbaye de Cluny. Cet abbé, ami de saint Bernard, d’Héloïse et d’Abélard, œuvrait dans un contexte polémique. Au XVIII ème siècle le personnage de «Mahomet» a fortement intéressé aussi Voltaire, qui lui a consacré une pièce de théâtre «Le Fanatisme» où il considérait «Mahomet» comme un imposteur, un faux prophète, un fanatique et un hypocrite. Si dans son œuvre «Le Fanatisme», qui ne vise pas uniquement le fanatisme musulman mais aussi, indirectement, le fanatisme chrétien de son époque. Voltaire développa de féroces commentaires dans le Dictionnaire philosophique, dans son Essai sur les Mœurs, il évoquera toutefois le grand homme «Mahomet» qui a changé la face d’une partie du monde.
C’est au XX ème siècle que la conception de l’Islam démarrant d’une hérésie anti-trinitaire se retrouve dans l’analyse historique de John Wansbrough et Gerald Hawting puisque une série de réflexions entre chrétiens et musulmans est discutée avec l’idée, rejetée par les musulmans, que «Mahomet» fut influencé par un moine nestorien, Bahira. Selon cette théorie, l’Islam est né d’une mutation dans ce qui était à l’origine une secte judéo-chrétienne qui essayait de se répandre dans les territoires arabes, pourquoi elle considère que la parole de «Mahomet» n’est donc pas une révélation divine car le coran ne serait qu’une retranscription dans la langue arabe de certaines paroles de Jésus, d’usages et de rites plus anciens. Malgré les différentes allégations faites à la religion musulmane à travers l’histoire, celle qui fut la plus virulente, c’est lorsque le vicaire du Christ Benoît XVI, en Septembre 2006, lors d’un discours, à l’université de Ratisbonne, sur le rapport entre foi, raison et violence dans la religion musulmane, avait évoqué l’empereur byzantin lettré Manuel II Paléologue qui disait: « Montre-moi donc ce que Mohammed a apporté de neuf, et alors tu ne trouveras sans doute rien que de mauvais et d’inhumain, par exemple le fait qu’il a prescrit que la foi qu’il prêchait, il fallait la répandre par le glaive. »
Suite à la polémique qui a suivi cette affaire, Benoît XVI fut le deuxième pape à se rendre dans une mosquée, lors de sa visite de quatre jours en Turquie, où il a laissé un moment fort et historique lorsqu’il a observé, à la mosquée bleue d’Istanbul, une prière commune aux côtés du grand mufti d’Istanbul et de l’imam de cette mosquée car si le pape Benoît XVI, moins de trois mois après la violente polémique générée dans le monde musulman par son discours de Ratisbonne, a accepté de faire son voyage en Turquie et avait accepté de faire un geste d’une grande teneur symbolique, en acceptant de faire une prière en bonne et due forme exécutée selon le rite musulman, les mains posées sur le ventre et la posture face à la Mecque, malgré tout et en dépit de toutes les contingences liées à l’actualité, c’est parce qu’il le voulait, quelque part, comme un acte de repentance de sa part, pour fermer cette page sombre et bâtir de nouvelles relations entre les deux religions fondées sur le respect et la compréhension théologique mutuelle, à l’instar de l’hommage rendu par le président de la République François Hollande aux arts et aux civilisations islamiques, porteuses des armes à même de lutter contre «l’obscurantisme» qui «détruit les valeurs de l’Islam en portant la violence et la haine» car «Il n’y a pas une civilisation mais des civilisations de l’Islam, toutes raffinées, rayonnantes» puisque même si le véritable Islam prône d’abord la justice et la liberté, le fond du problème est que bien des gens se font une conception erronée de la religion musulmane.
C’est parce que beaucoup de conspirations et de mauvais comportements sanguinaires sont dû au nom de l’Islam, que beaucoup d’occidentaux ont adopté avec le temps une certaine appréhension envers la religion musulmane au point de contrer la véracité même du Coran, pourquoi il est primordiale pour les musulmans contemporains, à l’instar de leurs ancêtres, de ne pas oublier que leurs comportements, sont le reflet de l’Islam et que les non-musulmans jugent leur religion à travers leurs façons d’agir car si les musulmans obéissaient au Prophète «QSSL» et de ce fait à Dieu, chaque musulman doit appliquer donc la volonté de Dieu parce que l’antagonisme en vers la religion musulmane fait de l’Islam, au vu des autres croyances et des visions occidentales, une réalité anthropologique et un phénomène social total et d’identité intégrale, pourquoi l’Islam n’existe pour les étranger que comme une idéalité, une nostalgie, une utopie ou comme une menace potentielle à l’encontre d’une certaine modernité car le respect des mœurs et les problèmes liés au respect de son prochain apparaissent souvent comme des préoccupations secondaires au sein du monde contemporain et qu’il est primordial pour celui qui s’est consacré à l’enseignement et à l’orientation, de commencer à réfléchir de s’orienter vers la gouvernance avec les bonnes décisions, afin de mieux traiter la société civile dans laquelle il vit, avec considération et respect d’une part parce qu’il risque de nuire avec ses propos irresponsables, aux citoyens honnêtes qui subissent quotidiennement les conséquences néfastes de l’incompréhension religieuse et idéologique, en privilégiant seulement de mieux respecter les communautés étrangères vivants au sein de leurs pays et de se repentir à l’instar du pape Benoît XVI, qui a su exprimer sa repentance à Istanbul, afin de mieux respecter la communauté musulmane et dissiper les divergences communautaires pour un retour vers la voie du pluralisme monothéiste.
* Ancien élève de l’Ecole des sciences philologiques et historiques de la Sorbonne.
4 octobre 2012
Contributions