Culture : Le coup de bill’art du Soir
Une petite lecture «socio-culturelle» du film Titanic de James Cameron ? Jack est un artiste peintre pauvre mais fier. Invité au banquet des riches, il refuse de manger du caviar, parce qu’il n’aime pas son goût, tout simplement.
Rose a l’esprit artiste. Elle a ramené plusieurs tableaux de son voyage à Paris dont un Etang aux nymphéas de Monet, des Danseuses de Degas, une nature morte de Cézanne et deux Picasso : un Portrait d’Ambroise Vollard et une étude pour Les demoiselles d’Avignon. Rose discute couleurs avec Jack et leurs goûts artistiques se ressemblent. Cal, le fiancé qu’on lui impose, ne connaît rien à l’art. Pour lui, Picasso n’a pas de talent. «Il ne fera jamais parler de lui, croyez-moi !», dira-t-il à Rose. La jeune fille a visiblement lu toutes les œuvres de Freud, contrairement à J. Bruce Ismay, le directeur général de la White Star Line, qui croyait que Sigmund Freud était un passager du Titanic. Le paquebot fait eaux de toutes parts, mais l’orchestre continue à jouer. «Personne ne nous écoute», dit sur le pont un musicien de l’orchestre à son chef. «Tout à l’heure dans la salle aussi personne ne nous écoutait», fait remarquer le chef d’orchestre. Les huit musiciens, donc, continuent à jouer afin de prévenir les effets de panique parmi les passagers. Le dernier morceau est Plus près de toi mon Dieu, selon des témoignages. Tous les musiciens sont morts dans le naufrage. Mais ils sont devenus les symboles d’une jeunesse qui retrouve le sens des valeurs.
K. B.
bakoukader@yahoo.fr
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2 octobre 2012
Kader Bakou