Malin qui pourrait expliquer l’intérêt sportif réel de cette nouvelle implication à la hussarde de la Sonatrach, dans un domaine socio éducatif qui ne la concerne en rien, avec en vue , de s’approprier à nouveau du Mouloudia d’Alger ! Une Sonatrach déjà empêtrée parait-il dans ses turpitudes, des affaires inextricables de gestion financière et humaine, selon les propos rapportés largement par la presse. Une entreprise publique à la bourre, comme d’une bouée de plomb pour extirper un naufragé volontaire, le sport, des flots en furie ! Drôle de perspective, plus suicidaire pour le foot que salutaire !
Le MCA traqué, une association sportive populaire, parfaitement implantée et localisée dans la vieille et grande histoire nationaliste d’Alger en particulier. Une singularité fondée sur une base de nature essentiellement éducative et ludique, extraordinairement populaire ( son succès) , parfaitement localisée, n’ayant strictement aucun lien culturel ou social avec une entreprise productrice de biens marchands, en ébullition humaine et économique permanente, du « chaud-bouillon » . Une monstruosité de charges , du lourd d’orientation et direction à honorer, et piloter en solo (trop) toutes les activités à la mise en valeur économique du pétrole et gaz naturel algériens, entre les récifs de la haute mer déchaînée d’une finance internationale prédatrice et les griffes de charognards impitoyables. Quel morceau ! Quelles charges ! Quels boulot ! Effrayant , frisant le délire !
Et si l’on devait y ajouter dans l’escarcelle pétrolière, à tort , le sport dans une projection précisément organisationnelle, d’ordre socio éducative , à réanimer totalement ou à réinventer, ….. Sur un tissu urbain lui-même déjà très gravement détérioré par le surpeuplement et l’incivisme , en lambeaux … ! la fameuse cinquième équation du krylon , irrésolue , de Falius de Syrthe le fabuleux roi borgne de Sysse * ( renvoi -1 )…….
Nous avons en mémoire l’opération similaire qui a conduit , une première fois à la hussarde et aussi lamentablement en 1977 à livrer , -au replâtrage du glamour obsessionnel d’une entreprise pétrolière déshumanisée- , pieds et poings liés des associations sportives implantées dans le terreau humain populaire, portées que par lui, adulées, en vue. Prédation suivant une large stratégie médiatique acolyte, écran de fumée préparatoire au déracinement et dénaturation absolue des proies, les associations populaires phares. Puis, les livrer au vampirisme des principales sociétés nationales déjà en déshérence, cherchant à se refaire mousser la devanture. Opération indigeste mais indolore, grâce à des finances prodigues consacrées quasi exclusivement à la mise en compétition hebdomadaire de l’équipe séniors ( foot , 25 joueurs au total et rien à côté de sérieux, du bricolage ) ,moyennant remplissages de gradins exutoires au défoulement de mal vie, « el hamadj » . Et mobilisation de la machine branlante au lustre d’une équipe nationale, une simple loupiote réfléchie sur une fédération à la conquête d’une reconnaissance féale de principe, pour quelques strapontins à l’international et au service d’une firme hétéroclite à la manœuvre planétaire. Bien joué la stratégie, personne n’a rien pu remarquer !
A quand l’ hommage à nos experts au gotha mondial des dirigeants , conseillers délégués, assistants, , hélas méconnus sur leurs terres d’élection ?
Combien de coups de harragas du genre dans la confusion organisée, institutions comme presse sportive impliquées depuis ? L’occasion faisant les larrons, tout un pan de société (culture et éducation) mis en coupe réglée pour des tafs de supplétifs, jobs courus de pantouflage sans frontières …….. !
Voilà aujourd’hui, l’autre occasion inespérée, celle de trancher dans le vif du sujet .
Inutile de tortiller du popotin pour scier droit ! Est-ce à décréter que, du foot, seule la compétition séniors, mobilisatrice de foules à des fins de défoulements l collectif d’un trop plein , dans une cadre organisé et sécurisé ( gradins du stade), intéresse les « décideurs » ? Une reprise des jeux du cirque de la Rome antique ( ‘’ au populo, du pain et des jeux ‘’ ) ? Et l’enfance en cause de devenir, des villes malades d’un présent en question ?
Ne veut-on pas comprendre que le foot algérien de référence, n’a strictement rien à voir avec l’approche occidentale (spectacle/ industrie/fric) dirigée par des firmes portées aux responsabilités uniquement par des banques d’affaires et industries d’équipementiers, dominatrices et insatiables ? Or le foot algérien de référence , n’a été qu’un phénomène spécifique de société, rien à voir avec la donne économique mondialiste qui tient le sport par les roubignoles. Il doit, notre foot algérien , son vieux succès à la participation active de démocratie représentative populaire, libre, tout en bas, à la base de l’organisation sociale urbaine. De certains centres bien particuliers seulement, on en reparlera.
Et c’est cela qu’il faut totalement repenser pour qui sait discerner le bon grain de l’ivraie . En voilà donc encore un des choix cruciaux de société qui, bien fait, replacerait sans argent dispendieux, la saine émulation, le civisme, la solidarité intergénérationnelle, l’éducation morale précoce, l’humanisme populaire algérien , loin , très loin de la tentation de la crapulerie des corporatismes nauséabonds , ces produits monstrueux toxiques de la défunte réforme .
‘’ L’algérianisme’’ du foot mon frère, ouais un bel euphémisme, comme un truc qui procède du cortex et expériences avérées, pas du tout de la frime de classes et carriérisme alimentaire servile ! Pourquoi non , l’auto médication salvatrice ?
Or à y faire, des édifices granguignolesques, des maisons majestueuses de courant d’air dans le sens des vents porteurs s’écrouleraient comme un fétu de paille. Et leur monde végétatif avec. Tout le truc dangereux est là, pernicieux et destructeur qui fait dans la durée, parce que dans la solidarité et l’illusoire des hordes increvables de l’opportunisme , de l’incompétence, du made in . Le fameux « khorti », de si belle consonance populaire , servant la manipulation ravageuse , un vrai métier .!
Si on obtempérait au mea culpa , un seul grand problème. , accepter pour un temps long de réédification, que les lampions miteux des stades soient déménagés ailleurs, que les corporatismes ne viennent pas s’en mêler pour se créer encore des emplois bidons mais lucratifs néfastes .Et que soit sortie avec, la tribune officielle. Parasites graves. Comme de ceux qui , dans l’ombre , ont conduit le foot algérien déjà malmené et ignoré de 1962 à 1977 , à la déperdition absolue .
Et stop aux fadaises, Marre ! De ces anciens licenciés de renom relatif, ayant appartenus en intermittents du show à des associations, et appelés aux rescousses des entreprises « repreneuses », en figures de proues factices. En rappelant que ces compétences du frigo là ne pratiquaient ici où là, que pour argent et avantages tangibles, point barre. Au plus offrant ! Strictement hors jeu des bâtisseurs pérennes de l’association humaine. Peut-être encore pour eux, un bon nouveau coup à jouer ? Et pareils de ces « dirigeants » de la pochette surprise, qui ont construit leur notoriété sur les racontars de café du commerce, et mythomanie avérée mais cocasse. La farce !
C’est du sérieux cette affaire de retour aux sources algériennes, structurelles humaines , du phénomène social foot mouloudéen et national jadis fructueux . Ardu à concevoir , car la donne sociale a changé, trop, lointainsles résultats, mais unique voie de se refaire une santé remarquable sur du solide ! Tout bénéf’ pour nos enfants paumés …..
Autrement, refaire par mimétisme, c’est une ineptie ! . Le foot algérien, n’a pu durant dix ans coller avec succès au modèle scolastique facétieux russe, puis à celui de la société marchande impitoyable occidentale. Ni plus près « à votre bon cœur m’sieurs dames » de l’informel….L’Espagne, la Grande Bretagne, l’Italie, l’Argentine, l’Allemagne , la Côte d’Ivoire, que des phénomènes foot , singuliers , de sociétés humaines bien spécifiques , à l’organisation adaptée , soyons lucides et sagaces …….
Le foot au centre cardinal d’un choix de société ? Affirmatif, une opportunité de reprendre en main le destin culturel de nos enfants de manière volontariste, dans la bonne direction, celle de l’authenticité capable de surpassement. Et si la contamination pouvait toucher les autres secteurs ….
Tout ceci n’est pas de la dissertation philosophique, mon frère Yahia . Trop facile le déni …
Quand on étrenné ses « tennis » de ville au football précoce et talentueux de rue et des pauvres , lorsqu’on a été dirigeant d’un très grand club au contact d’hommes bâtisseurs de moralité et civisme, bâtisseurs de société humaine, des gens probes et connaisseurs, admirables, quand tu as vécu proprement et heureux la vie du petit peuple, tu sais de quoi tu causes au fond et en la forme en évoquant du foot algérien.
Quand tu sais surtout ce que tu lui dois de maturation positive, en bien , au foot , du fait de l’avoir servi bénévolement, avec affection , tu vois arriver de près comme de loin, les coups grossiers d’arnaque .
Farid Talbi
A mon vieil ami Smaïn qui sait ce que parler foot veut dire . -
· Renvoi (1) – du n’importe quoi cette « équation », pour dire que celui qui peut se faire lire peut raconter des inepties, d’autant plus élaborées et ubuesquess que plausibles. Ainsi va l’information et la culture ….
1 octobre 2012
Farid Talbi