Qu’écrire de plus, penser ou dire des dernières provocations essuyées par le monde musulman, qui n’a déjà été formulé, publié et exprimé sur la place publique. Reprendre le sujet c’est tout simplement essayer de comprendre, non les raisons de ces attaques «religieuses», à la limite elles ne concernent que leurs bailleurs de fonds, mais les mécanismes de défense mis en place par les défenseurs du Temple. De la Mosquée dans ce cas de figure. Et pour évoquer ce choc des civilisations entre la Croix et le Croissant sous le regard bienveillant de l’Etoile, il faut prendre autant de distance que possible, être plus froid qu’un glaçon pour soda, plus sournois qu’un délestage par Sonelgaz, plus creux qu’un discours présidentiel et plus hypocrite qu’une démocratie occidentale. Répondre par une violence physique à une violence morale ne servira que les tenants de l’extrémisme aux deux bouts du bâton et souligner un peu plus l’image désastreuse des musulmans de par le monde. Ces images de musulmans déchaînés, hystériques et téléguidés brûlant une bannière étoilée, saccageant des murs ou caillassant des façades et assassinant un diplomate n’ont fait qu’accentuer l’impression négative qu’a de nous l’occidental moyen. Celui nourri au tube cathodique et dont le QI avoisine tout juste notre Smic national. Le monde musulman a depuis longtemps perdu la guerre des images avant de perdre celle des idées et ces provocations restent soigneusement calculées dans le temps et distillées pour mieux escamoter d’autres saloperies faites dans notre dos. L’Arabe est un grand ignorant, pour ne pas dire autre chose, et comme dirait un vrai Chinois, lorsqu’on lui désigne la lune, il regarde le doigt. C’est un peu tout ça l’histoire de cette liberté d’expression derrière laquelle se cache une stratégie de haine et de profit planifiée et alimentée par des cercles judéo-chrétiens qui jettent, tel un vulgaire os, ces images à l’attention du monde arabe et musulman et s’en vont s’occuper en toute quiétude de leur business. Et quoi de mieux, au lieu d’aller vociférer devant des murs muets d’une ambassade occidentale et voir sa gueule d’enragé passée en boucle sur toutes les télés du monde, que de répondre par cette sacro-sainte liberté d’expression dont ne cesse de nous abreuver ces démocraties deux poids, deux mesures. Pourquoi ne pas demander à cette dame du Koweït, qui a payé deux millions de dollars pour se voir immortalisée aux côtés des stars du Real de Madrid, de ne mettre qu’un million de côté, payer des détectives privés qui mettront à nu la vie de «Charb» et de ses rédacteurs, qui les fileront et nous raconteront leurs infidélités et leurs misères, bien sûr tout ça au nom de cette suprême invention qu’est la liberté d’expression. Pourquoi ne pas suggérer au prince Al Thani, celui qui a payé deux cents millions d’euros pour voir le PSG ne pas perdre devant Lorient, d’acheter les clichés de la poitrine princière anglaise et de les publier pour le bien de nos yeux. Tourner un film négationniste, faire l’apologie d’Hitler ou encore diffuser, chaque mois, les noms et prénoms des prêtres pédophiles. Tout ça dans le cadre de la liberté d’expression. Allez les Arabes avec votre argent que vous gaspillez en soirée fine et en charters un chèque pour la bonne cause ne ferait de mal qu’à cette satanée liberté d’expression au nom de laquelle on a commis autant d’ignominies.
24 septembre 2012
Moncef Wafi