Que le mouvement associatif, en manque de subvention, squatte les murs, on peut le comprendre aisément, même si on n’est pas très d’accord. Mais que des centres de formation qui ont pignon sur rue et des établissements, machines à sous le fassent, il y a maldonne.
Oui, nous diriez-vous, ils sont «pénalisables» mais que dire et que faire quand, lors de campagnes électorales, les candidats et les partis désertent les espaces destinés à recevoir leurs slogans et portraits pour une adhésion au hitisme et à la colle forte ? Que dire quand une campagne présidentielle couvre l’espace public et privé anarchiquement? Qui doit être pénalisé quand l’Etat ne respecte plus le citoyen, tout en lui demandant le respect des lois. On se rappelle que la commission de surveillance des dernières élections avait interdit aux partis la pub sur certains supports. Les murs eux, ont été tout simplement, tapissés de quadrichromies de tous formats et de toutes formations politiques. Nous voilà donc en plein informel. Est-ce que l’opération qui touche actuellement les commerçants qui squattent les trottoirs, s’étendra à ceux qui squattent les murs de nos immeubles, de maisons, de palais de la culture ? Et que dire quand le festival du cinéma commence à faire son cinéma d’abord sur les murs, démontrant ainsi que même les activités officielles, subventionnées à coups de milliards, se mettent à faire dans l’informel?
La propreté de la ville est l’affaire de tous ! alli yal khaoua, imprimons des milliers d’affiches et collez-les, colélé partout où vous trouverez un espace, une surface fraîchement peinte
17 septembre 2012
El-Guellil