Pardon, M. Bouchaoui ! Par Maamar Farah

Actualités : LE BONJOUR DU «SOIR»

J’avoue que je suis impardonnable : alors que j’avais défendu avec acharnement un général en retraite contre la justice d’un pays européen, je n’ai même pas pris la peine de l’écouter sur une chaîne de télé privée. Je suis d’autant plus impardonnable que cet entretien s’est déroulé en 9 parties ! 
J’aurais, par exemple, appris que les enfants de ce général en retraite ont bénéficié de 13 hectares de terre agricole. Banal, me diriez-vous ! Sauf que ces terres sont situées dans le domaine Bouchaoui, ex-La Trappe, ferme mythique arrachée au colon Borgeaud pour «revenir au peuple». En tant que journaliste ayant consacré 10 années de sa vie à soutenir l’agriculture socialiste et en tant que citoyen qui a offert plus de 40 hectares à la Révolution agraire (rendus depuis par Chadli), j’ai été choqué, sidéré, abasourdi, anéanti par cette information ! Où sont les engagements de M. Belaïz, ancien ministre de la Justice qui a promis d’enquêter sur les indus occupants ? Où est la fidélité au serment fait aux martyrs dont justement le héros Bouchaoui qui, s’il revenait cette semaine, verserait des larmes de sang et demanderait que l’on débaptise immédiatement cette ferme ? On pourrait l’appeler : «Au paradis des nouveaux p’tits colons.»
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«Au lieu d’un bandeau, la justice devrait porter des lunettes.»
(Charles Dumercy)

Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2012/09/15/article.php?sid=139127&cid=2