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Henni Abdelkader Par : Hamid GRINE

14 septembre 2012

Hamid Grine

Henni Abdelkader  Par : Hamid GRINE dans Hamid Grine Henni-Abdelkader-300x224Dimanche, 09 Septembre 2012 09:50

…PORTRAIT…

Il a gardé du Sud dont il est originaire cette pudeur qu’on pourrait prendre pour de la méfiance, alors qu’elle n’est que de la timidité qui est l’un des signes distinctifs de la bonne éducation. Dans cette Algérie où les forts en thème, les forts en gueule, font la loi, il est heureux qu’on retrouve encore des gens d’aujourd’hui avec les caractéristiques de ceux d’hier. Quand l’Algérie était l’Algérie qui riait souvent avant de se transformer-décennie noire aidant- en Algiré. Et dans cette Algiré où tout le monde est khou, hadj, âmou, kh’ti, il y a encore, et oui, des hommes qui n’ont pas oublié les bonnes manières. Ils disent “monsieur, madame, mademoiselle, monsieur”. Ils sont si rares que notre premier réflexe quand on les entend est de chercher l’ironie ou la moquerie pour éventuellement leur sauter à la gorge, libérant ainsi notre réserve d’agressivité. Mais oui, reconnaissons-le : nous avons perdu une part de notre civisme.
Henni est de ceux qui y mettent la forme. La première fois que je l’ai vu, il était entouré d’une nuée d’étudiants qui piaillaient tous en même temps, signe d’une jeunesse impatiente et désorientée. J’étais avec un ami prof à la fac de Bouzaréah et j’ignorais que cet homme assailli de partout était le recteur, le Dr Henni Abdelkader. J’étais ébahi par le spectacle. Je m’attendais à ce qu’il joue des coudes pour se frayer un chemin, qu’il hurle, qu’il trépigne, qu’il se fâche, qu’il pousse même ses assaillants. Mais non. J’entendais une voix posée répondre à celles, aiguës, des étudiants. Chacun posait une question. Il eut fallu dix, vingt Henni pour y répondre. Pourtant, l’homme débordé de partout, prit tout son temps pour donner à chacun une réponse. ça a pris ce que ça a pris, mais il a réussi quand même à assouvir la soif des étudiants, à les calmer, tel un père. Le beau, c’est qu’il n’était ni familier ni paternaliste avec ses interlocuteurs. Les filles étaient mesdemoiselles, les garçons : messieurs.
Ils n’en revenaient pas ces nouveaux bacheliers infantilisés au lycée et qui découvrent soudainement qu’ils ont droit au même respect qu’ils devaient eux à leurs profs. Mon ami, excédé par le tableau, me murmura : “Henni a beaucoup de patience et de pédagogie. Sans doute doit-il faire du yoga pour rester aussi zen.” J’allais lui répondre que le calme de Henni est l’apanage de ceux du Sud : ils ont appris, à cause de la dureté du climat et de la géographie, l’économie des gestes.
La rareté des hommes dans ces contrées immenses leur a appris la valeur de l’être humain. Chaque rencontre est une richesse, chaque richesse est d’abord humaine. Je n’ai rien dit de tout cela à mon ami, nordiste bon teint. Il n’aurait rien compris. Seuls les gens du Sud me comprendraient. Fatigué, irrité même à la place de Henni, il me poussa du coude en lançant : “On y va kho !”, je lui répondis : “On y va hadji !” Algiré mon amour…
H. G.
hagrine@gmail.com

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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Une réponse à “Henni Abdelkader Par : Hamid GRINE”

  1. Artisans de l'ombre Dit :

    ABDELKADER HENNI, RECTEUR DE L’UNIVERSITÉ DE BOUZARÉAH

    «Il y a un manque d’enseignants en anglais»

    Mardi 05 Octobre 2010
    Par Entretien réalisé par Ahmed MESBAH

    Les étudiants recevront leurs premiers cours dès la semaine prochaine. Avec quelques nouveautés annoncées par le recteur.

    L´Expression: Quelles sont les innovations introduites par l´université une année après sa création?

    Abdelkader Henni: On a préparé la nouvelle rentrée à partir de juin dernier. En réunissant l´équipe pédagogique, on a constaté un manque d´enseignants en anglais. On a reçu une correspondance de la tutelle pour dire que le problème sera pris en charge en sachant que le manque est signalé au niveau national. On n´a pas de problèmes d´enseignants dans d´autres langues même aux départements d´histoire, de philosophie et de psychologie. Certains départements comme celui d´archéologie n´ont pas exprimé de nouveaux besoins en encadrement. Le problème d´enseignants d´anglais sera probablement pris en charge en faisant appel à des enseignants étrangers. Pour le français, l´école doctorale a été une bonne initiative pour combler le déficit. On créera une école doctorale au niveau régional l´année prochaine en fédérant les capacités des universités du Centre.

    Et pour les commodités matérielles, qu´est-ce qui est fait?

    Pour les locaux pédagogiques tout est prêt pour recevoir les étudiants dès aujourd´hui, 4 octobre. On a assuré un matériel informatique car pour le LMD, c´est indispensable pour que l´enseignement soit aux normes et réponde aux critères différents de ceux exigés pour l´enseignement classique. D´un autre côté, les enseignants ont reçu leur programmation et les résultats des examens de rattrapage sont affichés. Cette année, on a aussi ouvert 13 masters et 38 licences LMD.

    Est-ce que cela est fait en collaboration avec des étrangers?

    Le nouveau master dans le métier de l´édition sera effectué grâce à un contrat avec l´Office des publications universitaires et l´Asfored de Paris ainsi que les Publications universitaires de Grenoble pour les stages des étudiants. On a aussi fait appel à des enseignants étrangers qui viennent donner des cours dans des spécialités pointues. Nous avons aussi un master dans les métiers du patrimoine qui a nécessité une coopération avec les ministères du Tourisme et de la Culture.

    En tout cas, les étudiants n´ont pas encore rejoint les bancs des salles des cours…

    C´est une tradition ancrée dans l´esprit des étudiants. Pourtant, on ne peut pas passer des examens sans avoir cumulé 14 séances. C´est pour cela qu´on tente de changer cette mentalité. Dès la semaine prochaine, les choses vont rentrer dans l´ordre. Il y a aussi la formation des tuteurs pour accompagner les étudiants afin de les imprégner aux méthodes de préparation des mémoires et méthodes de consultation des fichiers aux bibliothèques.

    Pour ce qui est des laboratoires de recherche, comment effectuent-ils la jonction avec le monde réel?

    On peut prendre le cas d´un laboratoire qui s´intéresse au livre destiné à l´enseignant de la formation des formateurs de l´éducation nationale ou celui s´intéressant à la question de la sécurité routière. Pour le recrutement des étudiants diplômés, on va créer un bureau d´audit pour mesurer le taux d´insertion dans le marché du travail. Le bureau les aidera aussi à trouver un emploi.

    L´université est dominée par les sciences humaines ce qui lui confère une responsabilité particulière dans le processus de développement…

    La société, même en étant la proie à des phénomènes comme les vols et la délinquance, n´a pas compris l´intérêt des sciences sociales. Avant de réhabiliter la société, il faut réhabiliter les sciences sociales. On ne peut pas régler les problèmes uniquement par le biais de la justice et des prisons.

    http://www.lexpressiondz.com/actualite/82970-%C2%ABIl-y-a-un-manque-d%E2%80%99enseignants-en-anglais%C2%BB.html?print

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