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Comportement par El-Guellil

13 septembre 2012

El-Guellil

A fond les trompettes ! A fond la caisse ! La priorité gauche ou adroite, ça dépend de son humeur et de sa recette. Inal bou la ramita de la ramita de… D’une jambe, il cale le volant, d’une main, il cale la «chemma» sous sa lèvre supérieure, et de l’autre main, il se met à gesticuler dans tous les sens. Un festival d’insultes qui lui vaudrait le «cochon d’or» dans une rencontre internationale des bouches-zoubia. Il freine sec et crache en direction de la voiture qui vient de s’arrêter, alors que le feu orange et sa flèche clignotante indiquent qu’on peut tourner à droite sans marquer de stop. 

- Vanci, fonci ya baghaloun, chkoun t’a vendu ton permis de conduire, rien qu’à la manière de prendre le virage, ça se voit qu’il est habitué à conduire un tracteur. On n’est pas au douar, c’est la mdina ya… Bayna, ce n’est pas un oueld bled. Ils ont humilié la profession ces nouveaux taxieurs. Ils nous ont bousillé el khobza. Ça s’arrête là où ils veulent. Comme si la terre en entier lui appartenait. Ça charge, ça décharge, ça prend le temps de rendre la monnaie, sans aucun égard. Ça mélange fi la même coursa homme, femme et vieillard. Une mousiga et des chansons aux paroles qui feraient rougir même des baffles fabriqués dans les bas-fonds. Eh… oui, ils auraient été des véritables fils de la ville leur comportement aurait changé, yahachmou… «Moi, cette ville, mes grands-parents y sont nés. Je la respecte comme ma mère.

Il m’arrive de m’arrêter pour déplacer une poubelle qui dérange la circulation. Je la respecte comme ma propre mère cette ville. C’est que moi, toutes les artères de la ville me connaissent. Et je les connais comme ma poche. Je respecte cette ville comme ma propre mère. Jamais je ne pesterai pendant un embouteillage. Allah ghaleb, la ville a été envahie par la ruralité. C’est comme si on avait bafoué l’intimité de ma mère que j’adore». C’est devenu du zbel fi zbel. Il met un doigt dans sa bouche et retire le zbel qu’il avait installé sous sa lèvre…, le jette dans le cendrier et s’essuie le doigt sur son pantalon, le oueld bled.

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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