Trois ouvrages en relation avec l’Algérie ou l’histoire de l’Algérie viennent de paraître aux éditions Sedia : La guerre de la honte. Tortures de la guerre d’Algérie, 1954-1962 de Yves Salvat, Voyage au cœur de l’OASd’Olivier Dard et Salam Ouessant de Azouz Begag.
Les trois ouvrages seront disponibles au stand de Sedia à l’occasion du Salon international du livre d’Alger qui aura lieu du 20 au 29 septembre à la Safex. La guerre de la honte: la guerre d’Algérie, cette guerre qui n’a pas eu de nom pendant 37 ans, parce que ceux qui l’avaient faite avaient honte de dire ce qu’ils avaient vu et vécu. Violés dans leur humanité, traumatisés en tant que spectateurs ou acteurs, victimes du pouvoir de l’époque qui fit d’eux des assassins, des tortionnaires. Par devoir de mémoire, Yves Salvat donne la parole à ses camarades et témoigne de son propre enfer. Echo douloureux d’un passé qui ne cesse de hanter les mémoires, cette quinzaine de témoignages vient poser la question de la torture et dénoncer la réalité des faits. Là où la majorité des ouvrages sur le sujet esquive la psychologie et la réflexion, l’opus d’Yves Salvat sonde l’âme et la conscience des appelés d’Algérie. Voyage au cœur de l’OAS : à partir de l’ensemble des archives de l’état-major de l’OAS, l’étude exhaustive et concrète d’une organisation qui ensanglanta l’Algérie et la France, s’attaqua à l’Etat et tenta d’assassiner le général de Gaulle. Pour la première fois, il est possible de répondre clairement à ces questions : qui commande l’OAS ? Estelle une organisation fasciste ? Qui la finance ? Quels sont ses moyens, ses méthodes et ses résultats de lutte ? Quel est, enfin, son poids dans l’opinion ? Le face-à-face entre l’OAS et l’Etat est saisissant. Les archives éclairent en particulier, sur fond de négociation des accords d’Evian, le choix et la mise en œuvre de la politique de la «terre brûlée» menée par l’organisation, tout comme les réactions des autorités civiles et militaires qui ploient sous la force d’un mouvement qu’elles n’ont, de leur aveu même, jamais réussi à infiltrer. Salam Ouessant : «Mes filles, vous verrez comme c’est beau la Bretagne !» Mais qu’est-ce qui a bien pu passer par la tête de ce père divorcé pour traîner à Ouessant contre leur gré deux gamines qui fantasment sur le soleil algérien ? Dans sa vie, il est passé à côté de pas mal de choses : le Lyon de son enfance, son pays «d’avant», un amour de jeunesse, son ex-femme, et maintenant peut-être même ses adorables pestes de filles… Leur arrivée à Ouessant sous une pluie battante n’augure rien de bon. Mais il faut toujours compter sur la magie des îles… Débordant d’émotion, de tendresse, de drôlerie, le roman d’Azouz Begag, l’auteur du Gone du Chaâba, mêle à la mélancolie du gris de l’océan les accents ensoleillés de ses deux jeunes héroïnes dont la gouaille algéro-lyonnaise va s’avérer contagieuse .
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http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2012/09/12/article.php?sid=139020&cid=16
12 septembre 2012
LITTERATURE