le 06.09.12 | 10h00
Les dirigeants rebelles de l’Armée syrienne libre tentent de réformer cette instance pour surmonter les divisions internes et faire face à la prolifération de groupuscules agissant en son nom, mais de manière autonome, a affirmé hier un responsable rebelle à l’AFP.
A l’issue de consultations qui devront être conclues dans une dizaine de jours, l’ASL portera un nouveau nom, «l’Armée nationale syrienne», a précisé le général Moustapha Al Cheikh, chef du Conseil militaire supérieur révolutionnaire qui chapeaute l’ASL. La nomination du général Mohammad Hussein Hajj Ali, le plus haut gradé au sein de l’ASL, devrait être également annoncée. «Après une longue période, on se doit de restructurer cette armée (créée en juillet 2011), car on craint une prolifération des milices en Syrie et pour préserver l’avenir du pays», affirme ce général de brigade qui a été parmi les premiers officiers à faire défection.
Parmi les réformes les plus importantes figure la nécessité de canaliser les fonds destinés aux rebelles, «en vue d’empêcher la création de milices, car c’est très dangereux», indique-t-il.
Même si les groupes rebelles sont rassemblés en théorie sous l’égide de l’ASL, la structure de cette instance reste floue et n’est pas dotée d’un commandement central fort. Le général Cheikh estime que cette restructuration est également importante pour tenter de convaincre une communauté internationale réticente à l’idée d’armer la rébellion «sous prétexte que (l’ASL) n’est pas une véritable institution». L’armée rebelle compte plusieurs milliers de combattants (entre déserteurs et civils armés) et 3000 officiers de différents grades, dont 70 généraux, d’après le général dissident.
7 septembre 2012
Contributions