La Cour des comptes est aux abonnés absents depuis de très longues années : devenue inefficace, inutile et… budgétivore. L’Inspection générale des finances (IGF) est repliée sur elle-même, ne fonctionnant qu’aux ordres et ne produisant pas grand-chose.
L’Organe national de prévention et de lutte contre la corruption, créé en 2006, installé en 2010, se distingue surtout par son silence. Quant à l’Office central de répression de la corruption, créé en 2011, il faut encore attendre quelque temps pour savoir à quoi il va servir. Comment s’étonner dès lors que la corruption en Algérie continue de faire des ravages ! Et puis, contre toute attente, les déclarations il y a quelques jours du président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme, à propos de la corruption, en ont surpris plus d’un.
Les déclarations, il y a quelques jours, du président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme au sujet de la corruption en Algérie sont surprenantes à plus d’un titre. Il faut d’abord rappeler à nos lecteurs que cette «commission» est un organisme gouvernemental, qui plus est dont le rôle n’est que consultatif, et qui depuis sa création il y a quelques années n’a jamais pu obtenir une quelconque crédibilité auprès de l’opinion publique. D’ailleurs, cette «commission » fonctionne de manière très opaque, et les Algériens sont dans l’ignorance de ses activités. Que cette «commission» commence par fonctionner en toute transparence, avant de parler de corruption et de solutions pour la contrer. Mais pourquoi ces déclarations maintenant ? Cette «commission » aurait mieux fait, si elle voulait être crédible, d’évoquer les multiples violations des droits de l’homme que continuent de subir les Algériens de la part des institutions gouvernementales dont les nombreux services de sécurité et les polices politiques, violations qui ont marqué l’actualité ces dernières semaines et dont les principales victimes sont les journalistes, les militants des droits de l’homme, des syndicalistes autonomes, les militants des comités de chômeurs, etc. Et puis que cette «commission » déclare que «…la corruption qui mine le tissu social…», c’est enfoncer des portes ouvertes : ça tout le monde sait, il n’y a rien de nouveau ! Pourquoi cette «commission» ne veut pas reconnaître plutôt que «l’absence de volonté politique » explique l’explosion de la corruption et son extension à tous les niveaux ? Elle a quand même le «courage» de constater que «les fonctions au service des institutions de l’Etat «sont devenues une source d’enrichissement et un moyen de servir des intérêts privés» ! Mais alors pourquoi n’évoque-t- elle pas l’échec du processus de déclaration de patrimoine des agents publics (élus et fonctionnaires) ? Pourquoi n’évoque-telle pas aussi l’échec de la lutte contre l’enrichissement illicite, infraction pourtant mentionnée dans la loi du 20 février 20006 de prévention et de lutte contre la corruption ? Mais le président de la «commission » ose quand même critiquer les pouvoirs publics et leur inertie face à la corruption, nous citons : «La corruption gangrène notre pays, et l’impunité aidant, elle risque d’altérer toute démarche tendant à assurer un essor économique et social»…, «… à moins que les pouvoirs publics ne s’attellent vraiment à une action de salubrité publique, qui ne sera pas une opération ponctuelle visant des comparses avec une parodie de justice et qui concernera en premier lieu les pouvoirs publics eux-mêmes ». Fin de citation. Est-ce un baroud d’honneur du président de cette «commission », juste avant sa fin de mission ? Par ailleurs, la «commission» propose comme solution «des sanctions ‘‘exemplaires et dissuasives’’ pour lutter contre ce fléau» ! Mais contre qui et comment ? Et la CNCPPDH invite, en outre, le législateur à évaluer la loi du 20 février 2006 relative à la prévention et à la lutte contre la corruption. Alors qu’il eut été plus judicieux, même si cette loi est très insuffisante par rapport à la Convention des Nations unies dont elle est issue, d’appliquer cette loi dont de nombreuses dispositions sont restées lettre morte sur le terrain, notamment en matière de prévention.
Djilali Hadjadj
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http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2012/09/03/article.php?sid=138628&cid=11
5 septembre 2012 à 17 05 54 09549
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