Mardi, 04 Septembre 2012 09:50
NOIR ET BLANC
De deux choses l’une, ou nous nous sommes donné le mot pour ne retenir des règles de calcul que les tables de multiplication et de soustraction, ce qui arrange beaucoup de monde, ou nous en ignorons totalement les mécanismes, et dans les deux cas c’est très grave. Cela fait des années par exemple que les communes dressent régulièrement la liste des indigents qui doivent recevoir le couffin du Ramadhan. En principe l’opération consiste à donner à chaque bénéficiaire un panier rempli de produits de première nécessité. C’est très simple et pas sorcier, et un gamin de quatorze ans peut s’en sortir sans se fatiguer. Or, au moment de la distribution, le nombre de couffins est déjà amputé et il y a toujours des kits qui manquent. Ne cherchez pas qui les a soustraits et au profit de qui, l’addition risque d’être salée pour ceux qui ont tripoté les chiffres. Une chose est sûre, ils sont partis garnir les garde-manger des riches qui n’ont pas besoin d’être pauvres. Alors je me pose une question toute bête, bête à manger du foin : Nos municipalités n’ayant pas été fichues de gérer correctement quelques milliers de couffins, nos bureaux de poste eux seront-ils capables de dispatcher, comme en France, trois millions de primes de scolarité différentes et les faire parvenir, sans s’emmêler les pinceaux, à chaque ménage ?
4 septembre 2012
M. MOHAMMEDI