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Et voilà que ça recommence !

2 septembre 2012

Farid Talbi


Trente cinq ans après la première « réforme sportive  scientifique  révolutionnaire socialiste  » du football algérien, on vient de nous annoncer que l’irascible Sonatrach du pétrole et autres radieuses entreprises  publiques,  vont nous refaire le coup  du redressement scientifico-technico-managérial-décapotable   .   Et  juridico-papa-noëlo-interstellaire pendant qu’on y sera !! . …..Déjà qu’incapables de balayer devant leur porte encombrée, les entreprises nationales elles-mêmes  bancales – un bonheur ignoré des citoyens bien  informés -  vont, de plus,  dispenser l’habiruelle éclatante expertise. Et  en bonus,   transmettre   …leur professionnalisme   « maison »  au fonctionnement des associations sportives, par la même démarche déjà rendues  moribondes. L’inoxydable  stratégie illusoire  de redressement  ‘made in’  ,  dite du : « – par ici la sortie  puisqu’on vous le dit ! » .  Le toujours  fatal  « pas en avant « …………..
Inouï de prendre, avec tant d’inconscience et  légèreté, une nouvelle fois  les enfants du Bon Dieu (décomptés en Algérie concernée   en millions de quidams footeux) , pour des observateurs   incultes, et désormais autistes . A  à un tel  point  de mépris !  Où il  donc  question de réformer, copié-collé,  des associations sportives déjà réformées ( dans le sens du handicap physique irréversible) , et  bien que  largement victimes dans les mêmes conditions, d’une douloureuse expérience   . Et la faute à pas d’chance. !  Va comprendre, même si l’élargissement et prolongements de la route moutonnière extra-muros, si  l’expansion des abattoirs du ruisseau vers le centre historique d’Alger, ne constituaient pas   un  sacré présage en ce qui devait suivre du sport populaire : itinéraire funeste,   troupeaux de moutons , dépeçage en gros  !
Puisque réédition il y  aura  d’autorité  et d’un torticolis  du cortex , pourquoi ne pas faire au préalable   étalage du bilan  effectif  de la réforme passée, de même nature , dont on prétend   que le but ne  visait  qu’ à servir de couverture financière du sport  à fonds perdus,  et remplissages exutoires de stades  de défoulements sociale et mal être collectif . Des ces  gens sympas ,  naufragés  à la  crédulité abusée  , barbotant dans les sables mouvants du marigot culturel  ambiant, mais gens heureux  quand même .
 Par dépit  ? . Masos obligés   kho !
Car le bilan du  tour de passe-passe audacieux de 1977  aura été désastreux. Voilà au fond, ce dont on évite de causer  :  depuis cette date plus jamais de réel enracinement  humain  local   pour un organe  majeur associatif  (sport) pourtant d’essence  populaire dominante ; plus jamais  de domiciliation (association)  et rayonnement géographique multi culturels  dans les espaces déficitaires justement de culture  ,  à l’abandon ;  plus jamais  d’implication démocratique  sociale intergénérationnelle par le sport à demeure ; plus d’arrimage   aux  caractères véhiculaires   historiques de l’association ;       plus jamais de raison d’être  éducative et ludique en milieu juvénile  sérieusement mis en  péril par des fléaux sociaux ;  plus jamais  aucune interaction complémentaire  entre mouvements sociaux traditionnels (  scoutisme… ) en marge du beylik  impotent  . Plus rien du modèle attractif   au service de l’enfance urbaine en manque de repaires et  désemparée, piégée par le surpeuplement de  la ville nouvelle  et nouvelle  vie urbaine de morts vivants .
Adieu le  foot  labellisé « algérien », mon frère !
 Principalement détruits,   les lieux  avérés  de prédilection traditionnelle de la pratique de talents (urbains) , hauts  lieux , douloureusement  édifiés au contexte d’une histoire exceptionnellement élaborée de société  . Et bien entendu  crise de dégénérescence  humiliante : plus de révélation et formation de talents algériens du cru, que l’on retrouverait en démonstration  comme à  la parade au niveau des grands clubs et compétions étrangères de renom. ……
 Dans les centres surpeuplés  ce fut l’envahissement  des plaies d’époque :  la socialisation  dans l’anarchie et dans la farniente, les délinquances précoces ont  investi  rapidement  les espaces culturels . La survie et débrouille aidant …… Le  ver parasite  dans le fruit,    Alger   en devenir sportif pérenne  n’y a pas survécu. Et avec Oran , Constantine, Blida, Annaba, Saida, Guelma,  …..
Voyons voir, les entreprises nationales se sont  une première fois accaparées pour mieux faire ,  comme d’un sac  abandonné sur le bas du chemin ,   des associations sportives  jadis illustres et structurées  de ces villes, villages et quartiers, visages  de proue d’un tradition élevée du sport populaire algérien   . Une entourloupe   par un coup d’arnaque dont la légalité demeure à ce jour, douteuse. Une confiscation léonine sans  que  les  associations  mères impliquées n’aient alors   dû procéder,  de par elles-mêmes, à une dissolution ou passation de pouvoirs  statutairement et légalement consentie ?  Nous avons en mémoire ce  télégramme convoquant les « directeurs administratifs des associations sportives »  ( ?? postes inexistants à l’époque ) à se rendre au siège du MJS,  pour y faire reddition et rendre les clés de la boutique associative . Incroyable ce genre de méthodes  tribales,  rétrogrades  et révolues  ! . Innommable un tel méfait, émanant de l’autorité publique sensée constituer un exemple de légalité et  probité !   Au bout du compte,   phagocytée , de l’association populaire  confisquée  il ne demeura plus qu’une section comme d’un  ténia tenu  , celle du  football seniors  « réformés »  , ( une vingtaine de joueurs), payés  grassement comme cadres  de l’entreprise ,  dorlotés  à « taper le ballon » jusqu’à  retraite volontaire  ,  foot assaillie d’une  armada pléthorique de jobs fonctionnels dans des métiers absolument superflus,  bon nombre  douteux  …  .
 Et voilà constitués  en ASP alors ,  d’ici ou  delà  que des groupuscules  de joueurs rapidement  en fin de carrière,   solidaires  à toute épreuve , corporatistes , indécrottables  joueurs prétendus performants , qui tenaient par les roubignolles  de malheureux dirigeants paumés appelés à la rescousse ;  dirigeants   à la ramasse de l’entreprise en déperdition  , puis de la « houma du racontar sportif  » . Bloquant par la même progrès, formation et promotion  de jeunes  et tout ce qui  menaçaient l’emploi des pantouflards rivés à demeure .  Partant delà ,  une masse salariale ruineuse pour des  postes d’assistance technique  bidon,  cuisine, chauffeurs, coursiers,  la gestion administrative énorme d’un  nouveau patrimoine matériel monstrueux de consommables onéreux,   toujours surconsommés. …Le CRB, MCO, MCA , USMA, CSC USMAnn…  étaient devenus   vraiment de « clubs fermés » ,  patronnant  à la parade démagogique,  une compétition nationale  d’entre « des mécaniciens, électroniciens, électriciens , pompistes footballeurs de performance » …. . Et au sens anglais du terme, des clubs   à disposition  d’ une  nouvelle classe   de membre honoraires et sympathisants ,   émérites comme çà  ,  gens  dans l’ennui de soi . Et qui allaient avoir un joujou, par ces ASP,   pour frimer en société sur les stades publics  en vue ou, sur journaux   éructer leur joie de vie sociale nouvelle, en joggings siglé « ALGERIE »   dans arcanes de la tribune officielle.  Chemin faisant, occuper le gamin  footeux  du patron  et des quartiers huppés,  rejeton qui se faisait chi.. le  week-end avec ses copines  du ski nautique .Et du bord de mer   d’alors …
Nos associations  éclatées  transformées en  « Play station  populo  maniable »  d’époque  pour  papis oisifs et enfants gâtés du gratin friqué , ces associations sont parvenues  aux résultats  que l’on sait . La pagaille humaine,  dans le lucre  !, la mort du foot algérien …
 Une certaine presse de copinage et composite, plumitive prolixe,  saisit cette opportunité,  enfourcha le canasson  en tête pour en faire le gagnant à toutes les courses fourrées,  vu l’écurie mère et le magot en attente. Et profits induits, sinon ces  laisser- pour- comptes de tous bords,  par médias – marchepieds interposés , ………réalisèrent  par l’entremise du foot  domestiqué,   livré à demeure  pieds et poings liés  à des intrusions  du  bas du dos,  donc  réalisèrent une entrée tonitruante dans la   sphère  du tout-politique et privilèges  . Opportunité qui en retour  assura pas mal d’avenirs  depuis radieux, sur des siècles de jouissance à venir . La chance ! De ces servants  révolutionnaires socialistes de la cause sportive, que demeure-t-il ?  Le bilan désastreux qui traîne trente cinquante plus tard ,  et leurs écrits hélas comme certaines peines  infâmantes,  documents  de presse,  imprescriptibles. Bien  triste réussite  mensongère  que cette réforme fondée sur la démagogie et la duplicité. Mais réussite personnelle sociale  d’intrus il est vrai, édifiée sur   l’émergence de corporatismes  nauséabonds et autres clivages, professions bidons pléthoriques  et fructueuses, carrières bricolées, tickets aux grands privilèges de la nomenklatura  .Et plus si affinités, sinécures internationales auprès de la firme mondiale de l’auto destruction des identités remarquables  et ombrageuses. L
La réforme  du sport, mon frère ? …..raconte ton baratin à d’autres !!!!    
Pour ce qui fut de la stratégie, la   technique, la grosse feinte ( du balayeur , la poussière sous le tapis ! ) , la bonne astuce aura donc  été que la première réforme du sport  enfanta à escient   , stratégiquement,  d’un nombre impressionnant de jobs indus,  nouveaux  et juteux . Qui permirent  de porter  à bras le corps ,  en force surtout  manipulant  et impliquant l’information à profit ,     une nouvelle organisation destructrice  du socle humain du  foot associatif,  singulièrement algérien  . Répétons-le,  trente cinq ans durant  se perpétra  le coup fourré  ravageur avec, juste  là, demain, rallonge en vue. Et réussite bien sûr. S’agit juste de  savoir raconter des  conneries, en accolant maux du moment à mots léthargiques en vogue.
Costauds les cousins qui se nourrissent sur la bête  achevée, non ?
En attendant la troisième réforme, promise aux  maraudeurs  qui se pressent  au portillon, jette un oeil  …
Farid Talbi ,
Hommage et respect à Si Omar, Ferhat, Ami  Messaoud et  Kaddour et  à tous ceux qui croyaient à l’avenir  honorable et au génie édificateur la jeunesse algérienne. De Belcourt ou d’ailleurs….

 

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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