La pub, des hauts et des bas Par Kader Bakou

Culture : Le coup de bill’art du Soir

Sans faire de réclame, il arrive que la publicité devienne une source d’inspiration pour la littérature et surtout le journalisme. 
«Mettez un tigre dans votre moteur…», conseillait jadis un pétrolier aux automobilistes. A l’époque, un bédéiste algérien avait transformé ce slogan en un ironique : «Mettez un dib (loup) dans votre moteur.» Depuis, on avait mis un tigre, ou un autre animal, partout, même dans des équipes de football. «J’en ai rêvé, Sony l’a fait», dit une autre pub. Avec le temps, tout le monde, ou presque, a rêvé de quelque chose que quelqu’un d’autre a fait à sa place. Vous avez certainement lu que telle personne va enlever le haut ou le bas. Cela avait commencé avec une affiche publicitaire en France. Cette affiche montre une belle jeune fille qui a déjà «enlevé le haut» et qui promet qu’à telle date, elle «enlèvera le bas». Quelques années plus tard, cette pub va inspirer El Manchar. En effet, en couverture d’un numéro de l’hebdo satirique algérien, on voit, dans une caricature, Abassi Madani portant Chadli Bendjedid sur ses épaules et promettant : «A l’arrivée, j’enlève le haut.» «Ils sont nés chez nous, on peut leur faire confiance» est un slogan publicitaire qui a beaucoup inspiré les journalistes algériens. Cette pub vantait les mérites d’une huile moteur «made in Algeria». Nous avons tous fait confiance à ce produit né chez nous. Mais il a disparu…
K. B.
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